From Pommeroux, Etienne Tardif de, comte de Bordesoulle   12 mai 1828

[123] 12 mai 1828
Monsieur,

J'ai reçu la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire pour m'annoncer que vous donniez votre démission des fonctions de professeur d'analyse et de mécanique à l’École royale polytechnique. Je vois à regret que l'établissement va cesser de vous compter au nombre de ses fonctionnaires. Les services que vous y avez rendus y laisseront un souvenir honorable. J'aurais bien voulu pouvoir vous en donner un témoignage en sollicitant pour vous auprès du ministre de l'Intérieur le titre de Professeur honoraire. Mais je reconnais avec peine qu'aucun antécédent ne me met dans le cas d'en faire la demande, et que les ordonnances qui régissent l’École [124] ne contiennent aucune disposition qui permette une interprétation favorable à vos désirs.

Vous m'exprimez l'intention de cesser vos fonctions le 1er juillet prochain et de laisser l'interrogation générale de mécanique à faire à votre successeur. Comme il y aurait des inconvénients à charger de ce soin une personne qui n'aurait pas fait le cours, je désire beaucoup qu'il vous soit possible de vous en acquitter.

J'ai l'honneur d'être avec une considération distinguée, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur.

Le lieutenant-général, pair de France, gouverneur de l’École royale polytechnique, Comte Bordesoulle

Please cite as “L1055,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 18 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L1055