From Garnier   11 octobre 1811

[560] Paris, ce 11 8bre [octobre] 1811
Monsieur,

J'ai eu l'honneur de vous écrire au sujet de mon traité de calcul différentiel dont le rapport vous est confié ; je ne sais si ma lettre, que j'ai remise chez le portier du Palais de l'université, vous a été remise, et c'est dans cette incertitude que j'ai l'honneur de vous écrire une seconde fois. J'aurais désiré savoir de vous votre opinion sur ce livre, avant que vous n'en rendiez compte à son excellence le Grand Maître ; car si votre rapport devait n'être pas favorable, je vous en demanderais la suppression comme une faveur. Cependant, je n'ai fait que développer le traité des fonctions et le compléter par des applications. Au reste, Monsieur, quelle que soit votre opinion sur cette production, je vous supplie de me la dire avec franchise[561] et sans craindre de m'affliger ; car depuis longtemps je me suis fait aux événements fâcheux. Dans le cas cependant où votre rapport me serait favorable, je présenterais avec confiance à Son Excellence le Grand Maître, la troisième édition de mon Algèbre dont je demanderais encore le renvoi à la commission des livres classiques.

J'ai l'honneur de vous saluer avec considération. Garnier, instituteur.

[62]A Monsieur Ampère, Cour du Commerce, près la rue Saint-Germain-des-Prés, à Paris

Please cite as “L1058,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 27 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L1058