From Nicolas Clément   13 mars 1812

[illisible] 13 mars 1812

[355]Je vous félicite, mon cher Ampère, sur la justesse de votre esprit ; vous avez évalué à peu près comme moi la chute de M. Dufrayer. En réfléchissant à cette question, il a dû vous revenir en tête la démonstration du maximum de vitesse d'un liquide qui s'écoule à son orifice ; je voudrais bien savoir celle que s'en donnent les géomètres ; vous m'obligeriez beaucoup de me l'envoyer et de me la traduire en français si vous ne l'avez qu'en langage mathématique. J'en suis très pressé et il faudrait que vous eussiez la complaisance de me l'écrire de suite, sans paresser comme à votre ordinaire.

Supposez que vous avez à démontrer le théorème en question à un homme du temps de Galilée et qui sait à peine la géométrie de cet auteur là. Je voudrais non pas une démonstration de vous mais celle que l'on enseigne, celle que Poisson doit donner.

Pourquoi donc ne travaillez vous pas sur l'hydraulique, il y a tant de belles choses à faire. Portez-vous aussi bien que nous et croyez à mon attachement. Je voudrais bien avoir votre réponse avant 4 jours parce que je me mettrai en voyage.

Clément

[356]A monsieur Ampère, professeur à l’École polytechnique, cour du commerce près la rue des Fossés-Monsieur-le-Prince, Paris

Please cite as “L1086,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 25 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L1086