Vous ne me recommandiez, Citoyen professeur, qu'un de vos mémoires par la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'adresser le 20 germinal dernier, et j'ai à vous entretenir non seulement de celui-ci, mais encore d'un mémoire précédent, concernant la mécanique, dont [illisible] a fait le rapport le 26. Il en fut fait mention lundi 3 de ce mois de floréal dans le procès-verbal de la séance précédente. Votre parent le citoyen de Jussieu m'en parla avec éloge, et me dit que la classe avait entendu avec intérêt ce rapport. Les citoyens Lacroix et Lagrange ont été nommés commissaires pour celui sur votre mémoire concernant les paraboles osculatrices. Le citoyen Lacroix m'a promis de se hâter autant qu'il lui sera possible. Je remettrai à votre parent de Jussieu une note, pour qu'il[437] lise le rapport à la fin de ce mois, s'il ne l'a pas fait.
Je vous remercie infiniment des soins que vous avez la bonté de donner à l'instruction de mon neveu. Ma reconnaissance égale le vif intérêt que j'y prends. Je ne vous suis pas moins obligé des informations que vous avez la complaisance de me donner sur son inapplication. J'en ai fait part à son père, sans dire d'où me venaient ces informations, pour qu'il l'engage à avoir une application soutenue. Auriez-vous la complaisance, quand vous le verrez se livrer à l'indolence ou à la dissipation qui sont chez lui une vieille habitude, raisonnable tant qu'il était enfant, mais inexcusable à son âge, de l'appeler auprès de vous dans votre appartement, pour le stimuler à sortir de cette apathie ? Ce serait un service bien essentiel que vous lui rendriez, et dont il ne tardera pas de sentir le prix. J'espère que le citoyen Apert voudra bien vous seconder.
Agréez, citoyen, les expressions de mes sentiments[438] pleins d'estime et d'affection. [illisible]
Please cite as “L1096,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 20 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L1096