Les deux cahiers de la Correspondance mathématique que j'ai l'honneur de vous envoyer vous seront remis par M. Deman, jeune architecte de Bruxelles qui fait un voyage à Paris pour étendre ses études et connaître ce que la capitale offre de plus remarquable. J'ose le recommander à votre obligeant accueil pour lui donner des renseignements utiles.
Il y a bien longtemps que j'ai été privé du plaisir de recevoir de vos nouvelles. A ces regrets, je dois ajouter celui de ne plus recevoir de communications pour mon journal que vous avez enrichi plusieurs fois du fruit de vos savantes recherches. Je vous serais très obligé si vous vouliez bien continuer à m'honorer de votre correspondance. M. Malher, libraire passage de la rue Dauphine, se chargerait de me faire passer ce que vous me destinez.
[10]Je reviens en ce moment de l'Allemagne où j'ai passé plusieurs mois. J'ai eu le bonheur d'être en relation avec les savants les plus remarquables de ce pays. Je ne puis assez me louer de leur extrême amabilité. Je dois particulièrement citer Olbers, Encke, Gauss, Seebeck, Erman, Dübereiner, &c., dont j'ai reçu un accueil très amical ; il m'a été très agréable d'avoir pu m'entretenir plus d'une fois avec eux de vos brillantes recherches que vous avez bien voulu me montrer pendant mon séjour à Paris. Je compte, l'année prochaine, aller à Paris, et de là en Italie ; j'espère alors vous revoir encore et pouvoir vous renouveler les assurances de mes sentiments de respect et d'amitié.
Tout à vous, A. Quételet
P.S. J'espère que M. Malher vous aura remis de ma part et de celle de M. [illisible] un exemplaire de notre traduction d'Herschel.
Please cite as “L1104,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 19 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L1104