To Joseph-Louis Lagrange   26 avril 1804

[2]A Monsieur Delagrange, membre de l'Institut national et du Bureau des Longitudes.
Lyon le 7 floréal an 12 [26 avril 1804]
Monsieur,

Monsieur Delambre m'a fait part de vos bontés pour moi et de l'approbation que vous avez bien voulu donner à un faible essai, qui était plutôt votre bien que le mien, puisque toutes les idées qui s'y trouvent se sont présentées à moi en lisant les ouvrages immortels, qui ont changé la face de la mécanique et des mathématiques transcendantes. Quel motif d'encouragement plus puissant ? Quel témoignage plus glorieux pour moi aurais-je pu espérer ?

Daignez, Monsieur, me permettre de joindre l'hommage de ma reconnaissance à celui de la vénération que votre nom inspire à tous[3] ceux qui peuvent entrevoir les progrès que vous avez fait faire à toutes les branches des sciences exactes, et l'influence qu'aura sur tous les siècles les fruits de votre génie.

A. Ampère, professeur de math[ématiques] au lycée de Lyon.

Please cite as “L1109,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 20 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L1109