To Charles-Augustin Sainte-Beuve    25 février 1835

25 février 1835
Monsieur et très cher ami,

Je viens de nouveau solliciter de votre amitié pour moi le plaisir, que j'espère que vous ne me refuserez pas, de venir dîner un des deux premiers jours de la semaine prochaine avec moi, ainsi que madame votre mère me l'a fait espérer.

Je vous supplie de m'envoyer votre choix par le porteur de ce billet, mais si vous n'avez pas d'autre engagement pour aucun de ces deux jours, et qu'ainsi ce choix soit libre de votre part, pardonnez-moi de vous prier de choisir mardi. J'ai appris en rentrant chez moi une circonstance que j'ignorais ce matin et qui me fait vivement désirer que mardi vous convienne.

Je vous prie, Monsieur et cher ami, d'agréer l'assurance de la plus sincère amitié et de la reconnaissance que je vous dois pour celle que vous voulez bien avoir pour le père et pour le fils, et aussi pour tout le plaisir que j'ai éprouvé en lisant dernièrement l'histoire si touchante * du jeune breton que des passions malheureuses ont élevé à tant de vertus, et de cette admirable madame de Couaën.

Je vous prie d'offrir à madame votre mère l'hommage de mon plus profond respect. Mille fois tout à vous. A. Ampère

Monsieur de Sainte-Beuve, rue du Mont-Parnasse, n° I ter, à Paris

Please cite as “L1124,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 24 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L1124