From Pierre-Simon Ballanche   16 septembre 1818

le 16 7bre [septembre] 1818

[12]Je suis allé hier chez toi, mon bon ami, sans te trouver ; en rentrant, le soir, j'ai trouvé ton billet.

J'ai trouvé ta sœur, et je lui ai dit que j'allais faire une absence d'une quinzaine de jours, au moins. Je ne serai donc point ici au 1er octobre. Mais cela ne fait rien du tout, pour le règlement de tes affaires. Lors même que je serai ici, il faudrait que nous nous entendissions avec M. Vaney. Ainsi, je te prie de t'entendre avec lui. Il est prévenu, cela suffit. Mais il est bon qu'il sache l'époque à laquelle il devra payer, parce que, comme je te l'ai dit, personne ne garde de l'argent en caisse. Une fois que vous vous serez entendus sur l'époque, tu pourras y compter à jour et heure fixes, car on est très ponctuel dans le commerce. Tu m'avais parlé du 1er octobre ; c'est ainsi que j'en ai parlé à M. Vaney. S'il y a quelque chose de changé, il faut s'entendre avec lui. Il n'y a là aucune espèce d'embarras ; seulement il faut s'entendre. Je te prie de porter à M. Vaney, en retirant ton argent, mes billets, parce que M. Vaney doit les retirer pour sa règle et pour la mienne. Il te rendra en même temps les reçus que tu lui as faits, pour qu'il n'y ait pas de double emploi. Enfin, il réglera pour les intérêts, entre toi et moi : il s'y entendra mieux que nous deux.

M. Vaney demeure rue d'Artois, n°24.

Si tu étais assez bon pour écrire à Roux, au sujet de l’École polytechnique, il faudrait affranchir la lettre.

Je t'embrasse de tout mon cœur. Ton bien bon ami, Ballanche

[13]Monsieur Ampère, Inspecteur général de l'Université, Professeur à l’École polytechnique, rue des Fossés-Saint-Victor, n°19, à Paris

Please cite as “L1127,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 26 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L1127