From Daniel-Auguste Touchon   14 mars 1816

Lyon ce 14 mars 1816

[337]Mon cher ami, permettez-moi de vous demander un service : vous savez peut-être que M. Raband, pasteur de l’Église réf[ormée] de Paris, laisse sa place vacante et qu'on va s'occuper incessamment de le remplacer. Je me laisse mettre sur les rangs de ceux qui postulent cette place ; voulez-vous, mon cher ami, m'aider dans cette affaire, en me recommandant un peu aux protestants que vous connaissez à Paris, et particulièrement à M. Guizot. Je connais le zèle avec lequel vous obligez mes amis, aussi ne veux-je absolument pas faire ce qu'on appelle des intrigues et des cabales, quoique je sache que d'autres en font pour le même objet ; mais je pense qu'il n'y a rien de criminel à prier les personnes qui me connaissent à Paris de me faire connaître à celle qui ne me connaissent pas, en me recommandant suivant leur conscience. Mon bon ami, quel plaisir d'être réuni à vous, mais quel chagrin de quitter Bredin et les bons amis de Lyon. Si je vais à Paris, il faudra absolument que nous y attirions ce cher Bredin, je sais que vous l'avez déjà fortement désiré. Je n'ai pas le temps de vous en dire davantage : cette lettre vous sera remise par un de mes parents, M. Chatoney. Adieu, je vous embrasse de tout mon cœur.

Aug[uste] Touchon

[338]Monsieur Ampère, membre de l'Institut, Paris

Please cite as “L1135,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 19 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L1135