To Jean-Stanislas Couppier    [1802]

[1802]

Voici, mon cher ami, les éléments de la nouvelle planète dont je vous avais promis de vous envoyer la note. dist. Moyenne .... 2,7677 excentricité ... 0,0791 inclinaison ... 10° 37' 4'' 1er janv. 1801 ... 2s 17° 19' 2'' aphélie .... 10.26.8.42. nœud .... 2.21.5.46. révolution .... 1681,51 jours Elle a été observée le 8 ventôse à 13h 59' 15'' de temps moyen. Elle avait 186° 58' 44'' d'asc[ension]. droite 15° 15' 55'' de déclinaison. Elle paraissait comme une étoile de 7ème grandeur. Voilà mon cher ami tout ce que je sais de cette nouvelle planète, qui ne me paraît guère plus difficile qu'Herschel à trouver dans le ciel, car je crois que de très médiocres lunettes suffisent pour voir les étoiles de 7ème grandeur. Si vous la trouviez dans le ciel d'après sa position qu'il vous sera aisé de calculer, vous me l'écririez vite avec toutes les indications qui pourraient m'aider à la reconnaître. Je la chercherais moi-même si j'avais le temps de calculer ou de représenter dans une figure la position où elle doit se trouver à présent. Je touche à la fin de mon cours d'astronomie que la plupart des élèves qui l'ont suivi ont mieux compris que je ne l'avais d'abord cru. J'ai été herboriser sans trouver de plantes nouvelles. Ce sont toujours des caltha, des cardamines de pré, et des renonculus aquaticus ou ficaria. M. Luc, le professeur de botanique, m'a promis de me faire trouver abondamment dans les bois les plus voisins de Bourg le [illisible] quadrifolia, au commencé de mai, je ne l'ai vu [illisible] fois dans l'herbier que [illisible] aviez apporté de Claveisolles Je serais charmé d'en vo[illisible] Pied car c'est un [illisible] Il m'a promis aussi de m[illisible] Faire trouver dans les étangs [illisible] La pilularia globulifera. J'attends avec impatience de vos nouvelles et de celles de toute votre famille, et en particulier du pied de Mme Lempereur. J'espère que l'absence ne vous empêche de penser quelquefois à celui qui sera toujours votre meilleur ami, et qui vous souhaite tout le bonheur possible et le temps de lui écrire car rien ne lui peut faire plus de plaisir après les lettres de Julie. A. Ampère

A Monsieur Monsieur Couppier de Viry place Saint-Jean à Lyon

Please cite as “L1148,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 29 March 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L1148