From Aubert   s.d

[324]Monsieur,

Je suis peu connu de vous : mais sans appui dans l'université, et en même temps sans place, quoiqu'élève de l'école normale la première année que cet établissement fut ouvert, et depuis professeur de deuxième année de grammaire au lycée de Bruges, je prends la liberté de réclamer votre bienveillance particulière à une époque où malgré les malheurs publics, on va sans doute statuer sur le personnel des lycées. Dans une inspection faîte avec Monsieur Balland à Fontainebleau, j'ai eu l'honneur de vous voir examiner des élèves que je formais alors dans l'institution Rabotin. Je ne voulus point vous importuner alors : Monsieur Balland me témoignait quelqu'affection, mais j'ai perdu le meilleur des hommes. Les raisons qui l'attacheront à moi, raisons toujours les mêmes, quoique hors de moi, me pressent de réclamer votre protection ; veuillez permettre, monsieur, que je puisse vous entretenir quelques moments, un jour où vos occupations vous aurons moins retenu. Vous prendrez peut-être alors quelqu'intérêt à l'avancement d'un homme qui serait trop heureux de la dire.

Votre obéissant serviteur Aubert

Please cite as “L1166,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 25 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L1166