From Pierre Maine de Biran   20 janvier 1806

[46]Le changement d'un être n'est autre chose que la variation de son durable de sa substance.

La force est le principe des changements. C'est l'effort ou la tendance d'un être pour produire un changement. Cette force constitue le durable

Il y a autant de facultés d'espèces diverses que de changements possibles d'espèces diverses.

Sur cette définition (74) de Leibnitz. J'observe qu'on ne doit l'appliquer qu'à la possibilité des changements qui peuvent être opérés dans le durable de la substance par la force même qui constitue ce durable. Les passions en sont exclues quoiqu'elles soient aussi des changement ou des possibilités de changements, mais dont le principe est en dehors de l'être qui les souffre, et qui ne durerait point pour lui-même s'il n'avait que des modifications de cette espèce. \Car cette pierre soutient aussi des rapports avec toute la multitude des êtres et l'intelligence suprême pourrait y lire l'ensemble de la création Ajoutés pourtant que les rapports d'une substance avec plusieurs autres ne suffisent pas toujours pour déterminer la valeur totale de ces choses./ Gardons nous de confondre les raisons d'être des substances avec les effets des causes. La différence entre la philosophie de Leibnitz et celle de Descartes.

La perception d'une monade dérivée est la représentation de ce qui se fait dans un sujet individuel, d'une multitude placée hors de ce sujet. Tout changement d'une monade dérivée est perception. Leibnitz appel définit ainsi la perception : en cherchant à se placer dans le point de vue de l'intelligence infinie qui voit la multitude extérieure dans chaque changement des monades créées par les rapports que chacune de ces monades soutient avec la multitude des êtres placés hors d'elle. Si ce point de vue est celui de l'intelligence suprême, au poins n'est-il pas celui de l'être fini percevant ou sentant ; et la définition que nous donne Leibnitz de la perception n'exprime point du tout l'état intérieur de l'être simple par rapport à lui-même : car cet être ne peut être dit\se/ représenter ou percevoir en lui-même que ce dont il a une conscience actuelle ou possible. Outre Dans le point de vue extérieur la représentation de la multitude dans l'unité peut tout aussi bien être attribuée à la pierre qu'à un être pensant.

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