From Julie Carron-Ampère (1ère femme d'Ampère)   7 mai 1802

[198]Du Vendredi [7 mai 1802]

Mon bon ami, [illisible] [les ]baromêtre[s] ne peuvent être près que vendredi prochain. [illisible] Je t'enverrai alors une chopine d'encre parce qu'il aurait fallu une plus grande [illisible] pour une bouteille. Je hasarde, malgré ce que je crains des petits paquets, de remettre à Pochon le livre pour M. Clerc qui, je pense, est pressé . Je joins les petites choses que tu m'as demandées et un gilet que je t'ai fait moi-même, il est plus frais que les autres et ne crains pas le sale. [illisible]

Tu trouveras dans ton paquet de mercredi [illisible] ton gros gilet de velours et de coton [illisible] et tes gros bas de laine [illisible]. Si tu ne te trouves pas bien de ton souper il faudra vite retourner chez Mme Beauregard car ce sera tout[illisible]

[199] [illisible] Pour ton livre, mon bon ami, je ne sais que t'en dire. J'ai vu M. Couppier ce matin, qui a écrit à Degérando, qui a vu M. Bruiset, M. de Laurencin, qui lui ont dit qu'ils te connaissaient deux concurrents, M. Roux et le professeur de Tournon auquel le gouvernement s'intéresse beaucoup. Tout le monde pense que ce seront des membres de l'Institut qui nommeront et qu'ils s'en rapporteront peu aux conseils des jurys. Le projet est adopté. Marsil te l'aurait envoyé s'il n'en avait pas besoin pour l'imprimer. On te l'enverra dès qu'ils l'auront imprimé \de suite/. Du reste tu sais bien qu'il ne doit y avoir que [illisible] lycées. Adieu mon cher ami, je tremble que Pochon ne parte.

Je suis bien fâchée de ne pas pouvoir te conseiller pour ton livre mais tu sais bien que[200] je n'y comprends rien. Ne pourrais-tu pas, dans ta lettre à M. Roux, lui demander, si par hasard tes idées étaient déjà connues, qu'il te dît dans quel ouvrage tu pourrais les trouver. Cela l'empêcherait de dire sans le savoir qu'elles le sont. Voilà tout ce que je peux tirer de ma cervelle.

Je suis bien fâchée que tu aies trouvé ce M. Berger pour cette maudite chimie. Ses 18 livres ne profiteront pas. Je ne les aime pas du tout. Prends garde à tes gilets, à tes culottes ! Je t'envoie un gros torchon avec des [illisible] pour mettre devant toi.

Tes lettres me font bien plaisir ; j'en reçois deux par jour [illisible] pour que Pochon apporte les deux paquets. et pense que la poste ne vient que tous les deux jours ainsi que j'en Je recevrai deux à la fois si tu m'écris deux jours de suite. Plains-moi d'être obligée de te dire que j'en suis pour 3 livres de port depuis ton dernier voyage mon [illisible].[201] N'oublie pas de conserver les grosses lettres pour Pochon Adieu, mon fils, ta femme t'aime bien et dit comme toi : Lycée, lycée, quand te tiendrons-nous ? [illisible]

Au citoyen Ampère professeur de physique à l’École centrale du département de l'Ain à Bourg

Please cite as “L120,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 28 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L120