From Ampère André-Marie to dit Couppier Viry Couppier Jean-Stanislas   21 décembre 1795

[1]Ce lundi 21 xbre [décembre] [1795]

Vous voyez, Monsieur, combien je m'y prends d'avance pour vous écrire une lettre qui ne partira que dimanche. Mais depuis que notre correspondance est réglée, le temps me tarde trop quand je le passe sans vous écrire ; et encore ne l'employé-je presque qu'à penser à ce dont je pourrai vous entretenir, et de quelle constellation ou de quelle planète je pourrai vous parler. Vous êtes cause aussi que quand les étoiles paraissent, on ne peut me déterminer à m'aller coucher, et que ma Tatan ne manque pas de me gronder de tout son pouvoir pour que je rentre et que je lui laisse fermer la porte, ce dont apparemment elle ne me juge pas digne puisqu'elle n'a jamais voulu me confier ce soin. Au reste, j'aurais bien désiré d'être grondé plus souvent à ce sujet, mais je n'ai eu qu'un seul jour un assez beau temps pour cela. J'ai remarqué plusieurs changements dans la grandeur des étoiles depuis le temps de Bayer 1, qui leur a assigné les lettres grecques pour marques distinctives. Il m'a semblé entre autre que celle qu'il a marqué α dans le Dragon et qui était par conséquent la plus belle dans ce temps-là est devenue beaucoup plus petite que plusieurs autres, dont je vais vous détailler la position afin que vous soyez à portée de vérifier mon observation. Il faut d'abord, pour que vous compreniez mes alignements,[que vous sachiez] quels sont les noms des étoiles des deux Chariots et c'est pour cela que j'ai fait les figures suivantes, où vous voyez l'ordre des lettres [2] [diag] fig. 1 α, β, γ, δ, ε, ζ, η, θ, ι, etc. dans chaque constellation de cette partie du ciel, et d'abord que cet α du Dragon est sur la ligne de γ de la Petite Ourse à ζ de la Grande, que le β et le γ, qui forment la tête du Dragon, sont sur la ligne qui va de cet α à la Lyre et qui passe d'abord entre η et θ, η est aussi sur la ligne de β et γ de la Petite Ourse et ζ sur celle de ζ et η de la même constellation, et δ et ε, toujours du Dragon sont plus haut dans la ligne de η et de ε de la petite ourse à la queue α du Cygne. Ce sont toutes ces étoiles β, γ, δ, ε, ζ, η qui me paraissent bien plus brillantes que α, ce qui suppose une furieuse diminution dans cette dernière, que je vous prie de constater car je m'en rapporte à vos yeux mieux qu'aux miens.

Il m'a semblé aussi que dans Cassiopée c'était l'étoile[γ] qui était de beaucoup la plus belle, au lieu que ce serait α s'il n'y avait eu aucun changement dans leur grandeur depuis Bayer. Ce γ est au milieu du groupe d'étoiles de Cassiopée et en en tirant comme d'un centre des rayons [3] [diag] aux étoiles que je vais nommer, on rencontre à peu de distance les principales étoiles de Cassiopée. Le rayon qui va à la tête α d'Andromède passe sur l'α de Cassiopée. Le rayon qui va à ε du Cygne, fig. 2, sur le β, celui qui va aux cornes du Taureau sur δ, celui qui va à Regulus α Ω, sur ε, enfin celui qui va à la Grande Ourse sur un groupe de petites étoiles qui m'a semblé n'en faire qu'une grosse et qui est aux pieds de la Chaise.

Il m'est venu une idée qui pourrait servir à expliquer quelques uns des changements qu'on observe dans les étoiles, c'est que puisque plusieurs étoiles ont un mouvement progressif très bien constaté comme Arcturus, Sirius, Aldébaran, etc. et qu'il paraît qu'elles en ont toutes plus ou moins, ne fut-ce qu'à cause de l'attraction de leurs planètes, on peut supposer que plusieurs petites étoiles venant à passer par le même point du ciel les unes derrière les autres, forment à l’œil l'apparence d'une seule plus brillante comme feraient les Pléiades si elles étaient plus près et comme réunies, ce qui surpasserait peut-être l'éclat d'Aldébaran et peut-être de la Chèvre, et qu'ensuite cette étoile éphémère se dissipe par l'écartement de celles qui la composaient et qui doivent continuer leurs routes chacune de leur côté.

Au reste cette explication ne peut servir que pour celles qui ont disparu totalement, après quelques changements irréguliers provenant des différentes positions des petites étoiles, les changements périodiques et réglés me paraissant assez bien expliqués par M. de Maupertuis, comme je vous l'ai déjà écrit. Cette explication est d'autant plus probable que M. de Lalande parle de plusieurs étoiles [4] qui ont disparu, mais à la place desquelles le télescope en découvre aujourd'hui beaucoup de petites, et que vous avez observé comme moi combien les petites étoiles qui se touchent produisent par leur réunion l'apparence d'une assez grosse étoile. C'est ainsi que la tête de Castor α des Gémeaux, que l'étoile γ ♍ qui est sur la ligne de la Vendangeuse ε ♍ à la tête α du Corbeau, et la plus boréale β du front du Scorpion, ne sont que des réunions de deux petites étoiles tout au plus de 3ème grandeur, mais qui paraissent alors de 2de grandeur et même des plus brillantes de cette classe. Beaucoup d'étoiles plus petites sont dans le même cas et l'α du Centaure, que nous ne voyons point, paraît de la pre grandeur seulement par la même cause.

Je sens bien cependant que cette explication ne peut pas suffire aux phénomènes de toutes les étoiles qu'on a vu disparaître après avoir paru quelques mois, surtout de celles qui ont surpassé l'éclat de Jupiter, mais je trouve que les explications qu'on a pu en donner sont encore moins satisfaisantes. Voici encore quelques descriptions des constellations qui sont visibles à présent.

α de la Baleine s'appelle Markab ou la mâchoire : elle est sur la ligne qui se prolonge de la ceinture β d'Andromède par le milieu de deux cornes du Bélier. β de la Baleine est à la queue, sur la ligne de la plus brillante α de Persée par ces mêmes cornes, on l'appelle Deneb-Kaitos. γ est très près de α et δ de γ, ces deux dernières sont des deux côtés de la ligne de β d'Andromède par la corne β australe du ♈. On voit encore un peu plus à l'occident la changeante ο, qui est [5] sur la ligne du pied γ d'Andromède par l'autre corne α ♈. L'étoile ε est plus bas, aussi loin de α que les Pléiades, mais du côté opposé et à peu près dans la même direction. La ligne qui va de cet ε à γ ou α du ♒ passe d'abord sur ξ ensuite sur η, et enfin sur le bout de la queue ι. θ est entre ξξ et η un peu au-dessus de cette ligne. Je vous avais donné un alignement pour Andromède, mais comme j'ai peur qu'il ne soit pas assez détaillé, et que vous ne puissiez pas à cause de cela comprendre ce qui précède, je vais le recommencer.

En prolongeant la diagonale qui passe par α de Pégase et la tête α d'Andromède,[la ligne] traverse d'abord sur sa ceinture β et ensuite sur son pied γ, et de là, passant entre la Claire α et la tête de Méduse β de Persée, va à la Chèvre. δ est entre α et β d'Andromède un peu au midi de cette ligne, et ε très près un peu plus au midi. η est sur la ligne de δ de Cassiopée prolongée par β d'Andromède. ζ est tout près plus au couchant. θ est de l'autre côté, sur le prolongement du côté du carré qui passe par γ de Pégase et la tête α d'Andromède. Du côté du nord, entre ce θ et le nœud ο de la Chaîne, qui est sur le prolongement de l'autre côté du carré, on voit la main d'Andromède qui est un groupe d'étoiles ι, κ, λ, ψ, qui est plus au nord que la ligne qui les joint. En allant de β d'Andromède à β de Cassiopée, on suit la ceinture et on y trouve d'abord la petite étoile μ et ensuite ν. Ces étoiles depuis ε ne sont que de la 4ème grandeur, mais j'ai voulu vous conduire jusqu'à l'étoile ν pour vous la faire connaître parce que c'est tout près qu'on voit la nébuleuse [6] d'Andromède, la plus grande de toutes puisqu'elle a la moitié de la largeur de la Lune. Elle n'est, à la vue simple, que comme un petit nuage mais on la voit dans la lunette composée de trois rayons blancs qui vont en s'élargissant par les bouts. Le seul beau jour que j'aie eu, j'ai cherché plus d'un quart d'heure celle d'Orion qui est plus petite, mais plus brillante. J'ai vu quelque chose qui y avait quelque rapport, mais qui n'a pas à mon avis la forme que donne M. de Lalande, et qui est trop brillant pour une nébuleuse. Quant à celle d'Andromède, on ne m'a pas laissé le temps de l'observer. J'attends pour cela avec une grande impatience le premier beau jour quand la Lune ne paraîtra plus. Je vous invite à en faire autant de votre côté. Comme je trouve que les figures des constellations doivent vous être encore plus commodes que mes descriptions, en voici encore quelques unes. [diag]

[7] Après avoir tracé ces figures, je m'aperçois que celle des Gémeaux est à rebours. La raison de cela, c'est que je l'ai copiée sur mon globe, et qu'on y voit que la convexité du ciel qui est l'envers de la concavité que nous voyons, et où par conséquent la droite devient la gauche et vice-versa, mais vous pourrez y suppléer en perçant le papier avec une épingle et en regardant à l'envers.

Les pr[emier]s qui firent des cartes célestes firent la même bêtise, et dessinèrent la surface du globe au lieu de celle du ciel que nous voyons. Bayer, l'inventeur des lettres grecques, corrigea[cela]. Mais ce qui est fort singulier, c'est qu'il s'est trouvé depuis des faiseurs de cartes célestes, entre autres, un M. Robert de Vaugondy, qui y sont retombés par esprit de système, et apparemment un peu d'envie de se singulariser, car je vois tous les jours l'inconvénient d'être obligé de retourner dans ma tête les positions que je vois sur mon globe, ce qui est fort embarrassant et m'a fait tomber plusieurs fois dans l'erreur. Je vous avertis de cela pour que, si vous achetiez des cartes, vous les prîtes tournées du bon côté en dépit de M. de Vaugondy, ce que vous connaîtriez en vous tournant vis-à-vis du milieu de la carte, et en regardant si l'orient est à votre gauche comme quand vous regardez le ciel dans l'équateur.

Avant-hier le temps était trop couvert pour les étoiles. Mais je vis la Lune dans l'intervalle des nuages, et j'ai observé ses taches à la lunette. Au moyen de la figure de M. de Lalande, j'ai reconnu aisément la mer des Crises, du Nectar, de la Fécondité, de la Tranquillité, le Promontoire aigu, celui du Sommet, etc.

[8] Depuis que je sais que vous vous occupez de l'astronomie, je ne peux plus penser à autre chose, tandis que je l'avais totalement négligée depuis plus de deux ans. Mais au lieu de l'étudier pour apprendre ce que j'en ignore, ce qui est bien plus de la moitié, j'essaie d'y apporter quelque chose de nouveau, et je fais comme la montagne en travail. Par ex. j'ai cherché longtemps, et je cherche encore, à intégrer les équations du mouvement de la Lune, en vertu des deux forces d'attraction qui la sollicitent vers le Soleil et la Terre. C'est une entreprise d'autant plus ridicule que je ne sais combien d'habiles géomètres, qui se sont occupés de sa théorie, ont tous jugé cette marche si peu susceptible d'être suivie du succès qu'ils ont tous préféré réduire les équations en séries, ce qui ne donne que des approximations, mais qui sont probablement tout ce qu'on peut jamais espérer sur cette matière.

D'autres fois, je passe mon temps à combiner des instruments propres à donner la même exactitude que ceux de M. de Lalande. Je vous ai déjà donné la description d'une lunette des passages avec laquelle on peut observer des astres par le méridien et les autres verticaux avec toute l'exactitude nécessaire, quoique construite tout simplement en bois. J'en avais même étendu l'usage jusqu'à suppléer aux grands secteurs dont on se sert pour la figure de la Terre, l'aberration et la nutation. Car après avoir mis la lunette dans le premier vertical, si on observe les deux passages de quelques étoiles qui passent au midi mais très près du zénith, par ce cercle on pourra calculer sa [9] distance au zénith par le temps écoulé entre ces deux passages avec d'autant plus d'exactitude que la moindre erreur dans cette distance en produit une très grande sur l'intervalle des passages. Mais, quoique cette manière d'observer eût l'avantage inestimable d'être indépendante de la réfraction, j'ai cherché longtemps à en inventer d'autres encore plus commodes dans la pratique. Mais j'ai perdu mon temps car, des deux nouvelles manières d'observer qui se sont présentées à mon esprit, l'une est soumise aux erreurs de la réfraction, et l'autre jette dans des calculs d'une longueur assommante. Je suis donc revenu à la méthode des passages par les verticaux, dont les calculs sont très simples, puisque l'on a immédiatement l'ascension droite par l'instant du passage au méridien, et la déclinaison par une simple proportion. [diag]

En effet après avoir mis la lunette dans le plan d'un vertical quelconque FZG, si on y observe deux passages du même astre, le milieu de l'intervalle sera dans l'instant où l'astre aura passé par le cercle horaire PM qui est perpendiculaire au vertical FEG. Et la différence de cet instant et du passage du même astre par le méridien mis en degrés donnera l'angle ZMP du triangle rectangle ZMP, où l'on connaît aussi l'hypoténuse ZP égale au complément de la latitude du lieu. On pourrait donc y déterminer tout le reste par les règles de la trigonométrie, et par conséquent la position du vertical FEG, mais on n'en a pas seulement besoin : il suffit de cet angle ZPM qu'on ajoute à l'angle EPZ qui est pour chaque astre égal [10] à l'intervalle des passages par le vertical FEG et le méridien réduit en degrés, ce qui donne pour chaque astre observé l'angle MPE d'où l'on conclut la déclinaison par cette simple proportion : cos ZPM : cos EPM :: cot ZP : cot EP :: tan latitude 2 du lieu : tan déclinaison de l'astre, parce que ZP et EP sont visiblement les compléments de cette latitude et de cette déclinaison. Comme j'écrivais ceci, je viens de recevoir aujourd'hui mercredi, une lettre de vous. Je tremblais déjà de ne pas la recevoir, dans l'appréhension où j'étais que ma lettre qui ne vous avait pas été rendue dans le temps que j'avais pensé, ne se fût tout à fait perdue ou à la poste, ou par la faute de Manin qui est probablement un peu la cause de ces retards. Mais quand je l'ai vue arrivée, j'en ai eu tant de joie que je me suis mis à la lire et à la relire. J'y ai vu en passant ce que vous me dites au sujet de ma lunette des passages. Je vois qu'il n'est guère possible que vous puissiez dans votre situation en faire l'usage que je vous avais proposé. Ce n'est pas que l'on ne puisse se passer de l'horloge car, comme vous me le dites, on peut très bien n'avoir à mesurer que des intervalles de temps moindres d'un quart d'heure, en choisissant convenablement l'étoile à laquelle on compare les planètes. C'est à votre lettre que je viens de recevoir que je dois cette idée. Mais comme je ne sais point de méthode pour trouver directement la déclinaison par la différence des passages des deux astres par le même vertical, voici comme je pense qu'il faudrait s'y prendre. En supposant connue celle de l'étoile, on en conclurait l'intervalle de ces passages par le méridien et le vertical en retournant la proportion de cette manière tan lat. : tan décl. :: cos ZPM : cos EPM, ce qui donne EPM et ensuite ZPM qui est égal en temps à [11] cet intervalle. Ensuite on y ajouterait la différence des intervalles qu'on a observés entre les deux passages par le méridien et les deux passages par le vertical, ce qui donnera l'intervalle des deux passages de la planète, d'où l'on conclura comme ci-devant la déclinaison. Il faudra ajouter cette diff[érence] au lieu de l'ôter, suivant que la planète passe avant ou après l'étoile, au midi ou au nord. C'est ce qui est facile à démêler dans chaque cas particulier. J'ai vu aussi dans cette lettre que votre alphabet grec était à peine lisible ; c'est pourquoi je vais le mettre ici : α, β, γ, δ, ε, ζ, η, θ, ι, κ, λ, μ, ν, ξ, ο, π, ρ, σ, τ, υ, φ, χ, ψ, ω. Voici leurs noms, dont la première lettre indique la valeur : alpha, bêta, gamma, delta, epsilon, dzêta, êta, thêta, iota, kappa, lambda, mu, nu xi, omicron, pi, rhô, sigma, tau, upsilon, phi, khi, psi, oméga. J'ai suivi dans ces noms la prononciation dz, et u, de ζ et υ, que donnent mes livres. Il y avait encore [diag] qui, suivant eux, se prononçait ou, mais cette lettre n'est pas dans l'alphabet parce qu'on la regardait comme une diphtongue formée de deux lettres, ο et υ. Je vais maintenant répondre à vos autres questions. J'avais vu quelque chose de semblable à la machine[de Desaguliers] dont vous me parlez 3. M. d'Alembert dit dans son Traité des fluides que si un vase CD plein d'eau (fig. 2) flotte sur un petit bateau EF, ce qui n'est que pour le rendre plus mobile, et que l'eau en coule par le tuyau AB, le vase et le bateau reculeront à cause de la pression de l'eau sur la face opposée, qui ne serait plus contrebalancée par une pression en sens contraire. Mais je crois que cette pression n'aurait pas grande force pour faire tourner un moulin. [12] Ceci se rapporte à la méthode extravagante de conduire des ballons en seringuant de l'eau contre une planche. Il est vrai qu'il ne s'y prenait pas bien et que suivant cette nouvelle théorie, il faudrait au contraire la laisser couler à terre. Au reste, il est assez clair qu'un si pauvre moyen ne vaudrait pas mieux dans la pratique sous ce nouveau point de vue quoiqu'un peu meilleur dans la théorie.

Je connaissais les deux premiers moyens de changer le mouvement direct en alternatif, mais je n'avais aucune idée des colliers. Ainsi j'ai bien des remerciements à vous faire de m'en avoir donné la description. Mais il me semble que cette machine n'est pas propre, à cause de sa complication, à me servir en guise d'échappement. Comment fabriquerais-je des ressorts ! Et d'ailleurs, je crois toujours que le mouvement doit s'accélérer quand il n'est jamais arrêté par l'échappement, parce qu'il est impossible que le mouvement communiqué soit toujours bien égal à ce que détruit le frottement. C'est pourquoi je préférerais une roue [diag] dentée, comme dans la fig. 3. Vous y voyez que quand l'extrémité A du bras CA, qui devrait être perpendiculaire au pendule CP, s'est échappée du sommet E d'une dent, elle vient tomber sur la face verticale AD de la dent F, où elle descend, et remonte ensuite en arrêtant la roue jusqu'au point A qui est un peu plus bas que E parce que le pendule ne[peut] pas remonter aussi haut que le point dont il descend. Mais à ce point A, il trouve le biseau AF, qui le remonte jusqu'au point F aussi haut que E, dont il retombe après pour recommencer le même jeu. Le seul inconvénient de cet échappement, c'est qu'il ne faut pas que la roue aille assez vite pour que le levier CA rencontre d'abord le biseau AF en s'échappant de l'autre dent, et que je ne vois pas [13] ce qui pourrait l'arrêter puisque l'échappement[n'y] touche pas. Voici un autre échappement plus compliqué, mais cependant praticable en bois, dont je vous prie de me dire votre avis. Vous le comprendrez facilement à la seule inspection fig. 4 [diag], en observant qu'il y a un repos absolu tout le temps que la pointe A roule sous la dent B. Il me semble évident qu'on entend mieux la mécanique parmi les charpentiers de Claveisolles que dans aucune académie. S'il est vrai qu'ils sachent augmenter la vitesse sans ajouter à la force, malgré l'axiome de mécanique qui établit l'impossibilité d'une pareille multiplication, un si beau secret va les immortaliser à jamais et le mouvement perpétuel n'est plus qu'un jeu. Plaisanterie à part, je trouve toutes vos réflexions si justes sur ce sujet que je ne puis qu'applaudir. Mais je crois, puisque vous ne pouvez en faire le calcul rigoureux, faute d'en avoir les éléments, qu'on ne risque rien d'élargir la buse, et si l'on peut les augets, ce moyen me semblant moins admirable mais plus infaillible que celui de ce fameux mécanicien.

Quant à votre projet de mettre un nouveau pendule à votre horloge, je n'ai point assuré en général que cela était un bon moyen de la régler, mais seulement que les horloges qui en ont de plus pesants sont les plus justes. Peut-être que votre horloge ne pourra plus faire aller son pendule, dont le poids va peut-être augmenter les frottements, ce qui vous obligerait d'ajouter aux poids moteurs, au risque de forcer vos rouages. Je ne peux juger d'ici des inconvénients qui peuvent résulter de ce changement, ainsi ces difficultés ne sont peut-être que des bêtises. Je vous charge donc des périls de cette entreprise, et si vous y réussissez je vous en abandonne toute la gloire.

[14] Vous me dites ensuite que vous faisiez vos dents de roues avec de gros fils de fer 4. Je ne sais pas de quelle grosseur, mais il fallait qu'elle fût bien considérable puisque vous les limiez sur les faces quand ils étaient trop près les uns des autres et qu'ils avaient encore assez de force pour ne jamais plier. Au reste, comme je ne sais pas mieux mener la lime que la plume, vous jugez bien que je ne parviendrais jamais à les faire bien régulières, et si je fais jamais une machine pour compter les secondes, ce sera avec un vieux tournebroche.

Pour trouver un engrenage où le pignon fasse un tour à chaque dent de la roue, il me semble qu'il n'y a qu'à y substituer la vis sans fin (fig. 5). Je ne sais pas si cette machine a quelques inconvénients [diag]qui empêchent qu'on n'en fasse un plus grand usage. C'est encore un sujet sur lequel je dois vous consulter, car vous savez bien que vous êtes mon maître en fait de machines. Vous me parlez ensuite de grammaire et d'abord de la voix moyenne. Vous croyez qu'on peut toujours la remplacer par la voix passive. Il me semble qu'il est aussi facile de le faire par l'active en retournant la phrase, ce qu'il faut également faire pour la remplacer par la passive. Ainsi je suis demandé est la voix moyenne de je suis prié et de je prie. Mais pour le rendre par ce passif ou cet actif, il faut également changer le nominatif. Ainsi au lieu de dire ce livre m'est demandé par Pierre, il faudrait dire par le passif je suis prié de ce livre par Pierre ou par l'actif Pierre me prie de ce livre, où vous voyez qu'il est impossible que le livre soit au nominatif s'il n'y [15] a point de voix moyenne dans la langue qu'on parle. On pourrait étendre avec autant de raison le retranchement des voix à la passive ou à l'active. Par ex. il pourrait exister une langue où il n'y eût que la seule voix passive, et où l'on tournât constamment toutes les phrases de cette manière : par moi est aimé Monsieur Couppier, par moi est écrite cette lettre, etc. Cette manière vous paraît barbare, mais si le français n'avait que cette voix, vous y seriez accoutumé. Et vous ne vous apercevriez pas de ce qui vous manquerait, comme vous ne vous apercevez pas que la voix moyenne nous manque dans bien des occasions. Par ex. si vous vouliez dire que je vous ai écrit une lettre, et que votre phrase soit tournée de manière que vous en soyez le nominatif, direz-vous j'ai été écrit d'une lettre par Monsieur Ampère 5 ? Non, vous serez forcé d'abandonner le nominatif et de dire Monsieur Ampère m'a écrit une lettre ou une lettre m'a été écrite par Monsieur, où vous voyez que, faute d'une voix moyenne, vous ne pouvez pas dire en français tout ce que vous voulez, ce qui peut vous embarrasser dans certaines phrases, et ce qui est bien pis, vous forcer à renverser l'ordre naturel qui exige souvent que telle ou telle chose serve de nominatif.

En un mot, je crois la voix moyenne aussi distincte des deux autres que celles-ci le sont entre elles, et si nécessaire que, dans les langues où elle paraît manquer, on y supplée en inventant un autre verbe, comme demander avec prier, instruire avec enseigner, etc. ou bien en donnant à un même mot le sens de deux voix différentes, comme quand on dit il tue, il nourrit, il laboure etc., ces mots [16] servant à l'actif dans ces phrases, son ennemi l'a tué, Pierre l'a nourri, cet homme laboure, et au moyen, le poison l'a tué, le pain me nourrit, cette charrue laboure bien, etc. Quoique vous vous prétendiez très peu connaisseur en grammaire, je vois que du premier coup d'œil que vous y avez jeté, vous avez vu loin quand vous me parlez de votre petit verbe auxiliaire de six mots, et joint aux participes. Cependant ce n'est pas tout à fait ma théorie, mais peu s'en faut. Elle consiste à n'avoir que trois participes dans chaque voix, mais d'avoir en récompense trois temps au verbe auxiliaire je suis, et de les combiner ainsi :

je suis lisant, j'étais lisant, je serai lisant, c.à.d.
je lis, je lisais, je lirai.
je suis qui a lu, j'étais qui a lu, je serai qui a lu, c.à.d.
j'ai lu, j'avais lu, j'aurai lu.
je suis devant lire, j'étais devant lire, je serai devant lire, c.à.d.
je dois lire, je devais lire, je devrai lire
. De peur que vous ne vouliez retrancher les trois derniers, je vous prie d'observer que dans notre usage ordinaire notre je dois n'ajoute rien à l'idée du verbe auquel il est joint, que celle d'un futur plus déterminé, et que par ex. dans je dois encore vous écrire jeudi prochain, il n'y a point d'idée de devoir particulier, mais seulement d'affirmation. Ce temps existe aussi dans d'autres langues sans aucune liaison au verbe devoir, comme en latin, lecturus sum, lecturus eram, lecturus ero, comme dans Horace, Qui[n]que dies tibi pollicitus me rure futurum, qu'on ne peut traduire qu'avec le verbe devoir dont il n'est pas question dans le texte, parce que le tour usité dans notre langue est d'employer ce verbe dans une pareille circonstance et de dire : après vous avoir dit que je ne devais rester que cinq jours à la campagne.

[17] Je ne sais, Monsieur, comment j'ai fait de tant m’étendre sur cette partie de votre lettre dont le sujet est si peu intéressant, mais c'est pour avoir plus longtemps l'occasion de m'en entretenir avec vous. Reprenons vite l'astronomie. Je trouve comme vous Rigel plus brillante qu'Aldébaran et Almerzamo. Peut-être ont-elle changé de grandeur comme tant d'autres. Pour ce qui vous arrive de trouver deux étoiles que vous comparez tantôt plus et tantôt moins brillante l'une que l'autre, je n'en suis pas étonné. Et je trouve aussi que cela varie sans cesse à cause, à ce que j'imagine, des vapeurs dispersées dans l'air. Les étoiles ont aussi un éclat différent à proportion de leur hauteur sur l'horizon parce [diag] que les espaces AC, AB, que leurs rayons décrivent dans l'atmosphère, sont d'autant plus courts que leur hauteur est plus grande. Il n'y a que deux étoiles invisibles de la première grandeur qui aient des noms : Canopus et Achernar, qui est au bout de l'Eridan. Canopus est la plus brillante du ciel après Sirius. Voici les ascensions droites et les déclinaisons que vous me demandez. [18]

Vous voyez par là que M. de Lalande ne compte dans son catalogue que 14 étoiles de la première grandeur, dont cinq invisibles, et 6 douteuses, dont deux invisibles. Au reste, je ne puis répondre de ce calcul à la seconde, à cause que le catalogue est pour 1750, avec les changements pour dix ans qu'il m'a fallu multiplier par 4 ½ pour avoir ceux de 45 ans, que j'ai ajoutés pour former cette table, exacte pour le pr[emier] janvier dernier, et que les décimales négligées et l'inégalité de ces changements, jointe aux mouvements propres de plusieurs étoiles, peuvent produire des erreurs de quelques secondes. On a cependant employé le mouvement propre d'Arcturus qui est très considérable, c'est-à-dire de 22'' tous les dix[ans], mais on a négligé les mouvements propres des autres étoiles qui ne sont pas assez connus.

Les changements dont je vous parle sont produits en général par la précession des équinoxes. Il en résulte 2°4'31'' de changement dans ces 45 ans sur l'ascension droite de l'étoile polaire, où il est plus sensible à cause de la proximité du pôle. M. de Lalande ne donne point au juste la grandeur de χ du Cygne dans ses variations, mais il paraît qu'elle ne passe pas la 4ème et qu'elle disparaît ensuite totalement. Il me semble que dans ce que je vous [19] ai écrit à ce sujet, il y en a de bien plus remarquables, entre autres la tête β de Méduse, Algol, qui varie de la seconde grandeur à la 4ème ; l'extrémité ο de la Chaîne d'Andromède qui varie de la troisième grandeur jusqu'à devenir invisible, de même que γ du Grand Chien, la queue θ du Serpent, et plusieurs autres que je vous ai indiquées. J'ai aussi observé que l'étoile μ du Lièvre, que vous verrez dans la figure que je vous ai tracée sous celle d'Orion, me paraît plus brillante que γ, δ et toutes les autres, exceptées α et β, ce qui suppose un grand changement. Peut-être que toutes ces étoiles ont des périodes comme l'ο de la Baleine et χ du Cygne, qu'il serait bien curieux de déterminer. Si on y était parvenu à peu près par les observations de quelques années, on se servirait des observations de Halley 6, Maraldi 7et Montanari 8, qui sont dans mon Astronomie.

Je suis charmé que vous ayez vu la nébuleuse d'Orion 9. Je la cherchai l'autre jour très longtemps dans la lunette. Je vis d'abord une chose assez large faite comme ceci [diag] mais comme elle me sembla plutôt jaune que blanche, et qu'elle n'avait pas la forme que lui donne M. de Lalande, je ne pus me persuader que c'était ce que je cherchais, et je me mis à chercher encore pendant près d'un quart d'heure sans rien trouver. Quant à celle d'Andromède, je compte aussi la chercher à cause que son étendue la rend fort remarquable. Quand je ne vous ai parlé que de 5 ou 6 nébuleuses, je n'ai compté que celles qu'on peut apercevoir à la vue simple, et j'ai retranché toutes les étoiles qu'on appelait autrefois nébuleuses, mais qui ne sont depuis l'invention des lunettes que des tas d'étoiles. M. de Lalande pense qu'il y a beaucoup de nébuleuses qu'on ne connaît pas parce qu'elles ne sont visibles qu'à la lunette. M. de Lacaille 10, étant au cap de Bonne-Espérance, observa toutes les petites étoiles de l'hémisphère austral au [20] nombre de dix mille, presque toutes télescopiques. En portant ainsi la lunette dans tous les points de cet hémisphère, il y découvrit vingt huit nébuleuses. Les nuées de Magellan ne sont, comme je vous l'ai dit, que des blancheurs semblables aux nébuleuses 11. Mais j'ignore si l'on y voit des étoiles comme dans plusieurs de celles-ci. M. de Lacaille ayant immortalisé la Montagne de la table par ses observations, en a fait une constellation qu'il a placée sous les Nuages pour faire allusion à ceux qui couvrent souvent cette Montagne. Cette constellation est marquée sur mon globe mais non pas les Nuages, ni les nébuleuses, exceptée celle d'Hercule dont je vous ai marqué la position, et dont M. de Lalande ne dit mot. Je ne sais pas au juste ce que peut signifier dessus ou dessous des choses qui n'ont ni l'un ni l'autre, à moins que cela ne signifie au midi à cause que le pôle élevé est ici le nord.

Le catalogue de M. de Lalande ne renferme que 400 étoiles principales. Il y a les asc. dr., les décl. et les long. et lat. M. de Lalande ne détaille point le nombre des étoiles de chaque grandeur, mais je crois que votre thèse des 700 à 800 étoiles était très bien fondée. Je me ressouvenais d'avoir vu ici l'anneau de Saturne. L'autre jour j'y braquai ma lunette et comme vous pensez bien je ne vis rien de semblable, et je me ressouvins alors que c'était avec un télescope qui appartenait à un monsieur qui demeurait ici et qui l'a emporté en s'en allant.

J'avais autant de peine à voir dans ce télescope les satellites de Jupiter que l'anneau. Vous pourriez peut-être les voir avec votre lunette puisqu'elle est achromatique, et que M. de Lalande dit qu'une lunette simple de quatre pieds suffit pour les apercevoir et qu'ils sont aussi brillants que les étoiles de 6ème grandeur. Mais ce n'est pas le moment d'une pareille observation, il faudra probablement attendre l'opposition de l'année prochaine, et avoir soin de faire tomber [21] Jupiter hors du champ, parce que sa lumière contribue à les cacher. Les constellations paraissent plus grandes à l'horizon pour la même raison que la Lune 12. Je ne sais point l'espèce du monstre qui devait dévorer Andromède. Bayer peignait un dragon à la place mais on ne l'a pas écouté à cause de la confusion qui en serait résulté. M. de Lalande dit que plusieurs auteurs appellent le Sagittaire Chiron, mais que d'autres disent que c'est le Minotaure, ou un certain Croton, excellent chasseur et poète, du mont Hélicon élevé avec les muses, et qu'à leur prière Jupiter plaça dans le ciel, et qui étant sans cesse à cheval, passait pour être à moitié cheval et à moitié homme.

Augustin Royer 13 fit de nouvelles constellations pour renfermer les étoiles sparsiles : au nord, le Fleuve du Jourdain, le Fleuve du Tigre, le Sceptre, la Fleur de lys, et la Girafe (non pas Giraphe), et au midi la Colombe, la Licorne, la Croix et le Rhomboïde. Mais les quatre premières sont supprimées, le Fleuve du Jourdain a été remplacé par les Chiens de chasse, celui du Tigre par le Renard et l'Oie, qu'il tient avec sa gueule par le cou, la Fleur de lys a été remplacée par la Mouche, et le Sceptre par je ne sais quoi. Comme il paraît que votre auteur a suivi Royer, il n'est pas étonnant que vous ne connussiez pas le Renard, mais il est adopté aujourd'hui avec les Lévriers aux dépents des deux Fleuves dont on ne parle plus.

Je ne sais quelles bêtises je vous ai écrites sur le Chêne, le Cœur de Charles 2, le Cerbère, et le Rameau. Voici comme il en va. ° Le Cœur de Charles 2 vous est bien connu, et n'a point de rapport à ces constellations qui en sont très loin. ° Le Chêne de Charles 2 n'en a pas davantage, c'est une constellation supprimée et qui durant sa vie était invisible en Europe. M. Halley l'avait formée de neuf étoiles qu'il avait prises au Navire et qu'on lui a rendu. ° Il ne reste donc que le Rameau et Cerbère, qu'on a mis successivement dans la main d'Hercule. J'ai un ancien globe, tout fracassé, où c'est un rameau. Mais il faut que le Cerbère l'ait emporté, puisqu'il est colorié sur mon nouveau globe, où le Rameau n'est que ponctué. [22] Comme vous voulez faire un petit cahier d'astronomie 14, il faudrait y mettre un ordre quelconque. Je pense que vous pourriez le diviser en sept livres. Le premier traiterait du mouvement diurne, de la sphère, des constellations et de mon instrument, tout cela dépendant de ce mouvement, le premier qui s'offre à l'observateur ; le second, du Soleil et de la Lune ; le 3ème, des planètes ; le 4ème, des satellites ; le 5ème, des comètes ; le 6ème, des petits mouvements des étoiles fixes ; et le dernier, des disques des planètes et de leurs rotations. Nous sauterions dans ce plan tout ce qui ne vous paraîtrait pas intéressant ou qui serait trop compliqué, ou même nous ne le finirions jamais, mais il faudrait toujours le commencer. Vous avez toute la matière suffisante pour composer le premier, et je vous écrirai quand vous voudrez l'astronomie du Soleil, c.à.d. la manière de déterminer le point de l'équinoxe, l'inclinaison de l'écliptique, etc.

Vous trouvez que j'ai bien de la patience et du courage de vouloir chercher Herschel, mais vous avouerez que quand j'ai voulu venir de la spéculation à la pratique, j'ai vu qu'en vous proposant cette entreprise je faisais comme les pharisiens qui mettent sur les épaules de leurs frères des fardeaux qu'ils n'auraient pas voulu toucher du bout du doigt. J'ai entendu dire comme vous que cette planète avait deux satellites, mais je ne sais à qui, ni si cela est sûr. Vous vous informez après[dans votre lettre] de ce que je vous demanderais à aussi bon titre, car du fond de mes montagnes je ne puis savoir ce qui se fait en France en fait d'almanach. Vous me parlez encore de la comète 15 mais je ne crois pas que ce soit chez Hercule qu'il faille désormais la chercher. Elle y était il y a deux mois, donc elle n'y est plus. Vous savez que leur mouvement est ordinairement très rapide, et qu'on en a vu une faire 120° en un jour. La Girafe est décrite dans M. de Buffon. Il y a d'abord son histoire sans fig. et ensuite dans le Suppl[ément] tome 6ème pag. 212, de l'éd[ition] in-12, il y a une addition à cette histoire suivie d'une figure. Je ne sais pourquoi M. de Lalande marque δ de la Grande Ourse de 3ème grandeur, peut-être est-ce une faute, car il la trouve aussi brillante que les autres. Quant à γ ♌ elle me semble en effet plus petite que δ ♌, peut-être a-t-elle un peu changé de grandeur. Adieu Monsieur, je vous embrasse de tout mon cœur.

A. Ampère

Bayer Johann (1572-1625) Astronome allemand
Le symbole :: signifie proportionnel.
Autres phrases qui manquent de même en français, faute de cette voix : j'ai été caché de cela, pour on m'a caché cela ; j'ai été prêté de cent louis, pour on m'a prêté cent louis ; j'ai été envoyé d'un exprès, pour on m'a envoyé un exprès, etc.
Halley Edmund (1656-1742) Astronome et ingénieur britannique
Maraldi Giacomo-Filippo (1665-1729) Mathématicien et astronome franco-italien
Geminiano Montanari (1633-1687) astronome et fabricant de lentilles italien
Lacaille Nicolas-Louis 1713-1762 Astronome français
Royer Augustin (dates introuvables) architecte de Louis XIV, a nommé plusieurs constellations

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