From Julie Carron-Ampère (1ère femme d'Ampère)   19 mai 1802

[221]DuMercredi [19 mai 1802]

[illeg] Je te dirai qu'après avoir montré ton petit ouvrage à mon cousin Périsse, il me dit qu'il fallait bien savoir si tu en avais une autre copie. Tu me le dis et je le rassurai là-dessus. Ensuite il parut craindre que, si tu le faisais imprimer, le gouvernement ne trouvât pas de son goût une chose qui parlait contre les jeux, retirant de la loterie une forte imposition. Je priai M. Couppier de venir le lire parce que j'étais bien charmée de connaître ce qu'il en pensait. Il n'a pas été de l'avis de mon cousin ; mais il pense au contraire que c'est très intéressant. Au reste, il est si poli qu'on ne sait guère ce qu'il pense. Pour le bon ami Ballanche, c'est lui qui l'a porté, parce que nous avons pensé que M. Roux, ne sachant pas à quel point vous êtes liés, lui dira peut-être[222] ce qu'il en pense. Dans ce moment, il est dans le cas de le voir souvent parce qu'il fait aussi imprimer quelques mémoires pour un procès et Ballanche pourra, sans faire semblant de rien, lui demander ce qu'il en pense lorsqu'il viendra à son imprimerie. M. Ballanche m'a dit que M. Roux avait l'air satisfait de ta lettre et sans doute de la confiance que tu lui marques.

A présent, mon bon ami, que je te demande si tu veux que je fasse mettre bas ton ci-devant cabinet de physique ! On ne loue point notre appartement et peut-être cette petite baraque ne contribue pas à le faire trouver agréable ; car il y a des gens qui ne se font point d'idée de ce qu'ils ne voient pas [illeg] J'ai toujours oublié de te demander ce que tu as fait de mes Heures de Lyon que tu pris pour aller faire tes Pâques et que je n'ai pas revues depuis. Si tu les as[223] emportées, tâche de les renvoyer lorsque tu renverras autre chose [illeg] Mon frère m'a écrit qu'il avait parlé à M. Cayre [illeg]

Please cite as “L127,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 29 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L127