Mon cher ami, à l'instant de mon départ pour ma tournée, j'ai une grâce à vous demander que votre amitié pour moi ne me refusera pas ; il s'agit de causer un quart d'heure avec mon beau-frère M. Carron, courtier de commerce, dont je vous ai parlé et qui voudrait vous communiquer quelques observations sur une chose absolument différente de celle dont il a été question dans notre dernière entrevue 1. Vous savez que personne ne m'inspire un plus vif intérêt et qu'en lui faisant plaisir, c'est moi-même que vous obligez. Aussi ai-je d'avance une bien vraie reconnaissance de la complaisance que vous aurez de causer avec lui de ce dont il désire vous entretenir. Il vous l'expliquera lui-même, car ce serait un détail trop long pour vous l'écrire dans un moment où je suis extrêmement pressé. Vous verrez qu'il s'agit d'une chose toute simple où il n'est question ni de faveur, ni de crédit à employer. Je connais trop votre amitié pour moi pour craindre que vous me refusiez ce plaisir. Je vous en fais d'avance mes remerciements en attendant que je puisse vous les renouveler à mon retour.
Je vous embrasse de tout mon cœur et vous prie de présenter l'hommage de mon profond respect à M. et à Mme de Monbret ainsi qu'à Mme Brongniart. Votre ami et collègue. A. AMPÈRE Inspecteur général.
Please cite as “L14,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 24 March 2023, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L14