To Julie Carron-Ampère (1ère femme d'Ampère)   22 juin 1802

[48]Du mardi soir [22 juin 1802]

J'arriverai probablement à Lyon aussitôt que cette lettre ; ma bonne amie ; je partirai jeudi de bon matin et j'arriverai par la diligence de Paris le même jour dans l'après- dîner . Le temps me dure tant ici que je profite de ce que M. Clerc, guéri, préfère donner l'électricité qui doit commencer vendredi et qu'il a déjà professée, plutôt que la chimie que je commencerai tout de suite après et qu'il ne connaît guère à cause des découvertes nouvelles. J'embrasserai ma Julie après-demain ! Mon petit me dira : papa, papa, Bou[rg] ! Marche-t-il déjà bien, ce petit ? Que je voudrais que tu lui pusses faire comprendre que son papa va revenir de Bou[rg].... Je ne reviendrai que[49] le jour de S[ain]t-Pierre mardi prochain 1. C'est précisément dans huit jours. Que j'ai peur que ces huit jours ne soient trop tôt passés ! Je t'envoie un petit paquet contenant deux paires de bas, un gilet de pékin et mes beaux pantalons. dont je n'ai plus besoin, car je ne fais plus de visites; j'ai d'ailleurs mes culottes de nankin. Tu seras surprise de ne pas trouver mon manuscrit dans le même paquet. M. Riboud m'ayant invité dimanche à passer toute la journée à sa campagne de Jasseron, j'y fus avec M. Clerc, Beauregard et Dupral, ce dernier gendre du commandant....

(2) La Saint-Pierre, 29 juin.

Please cite as “L140,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 25 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L140