From Julie Carron-Ampère (1ère femme d'Ampère)   30 juillet 1802

Vendredi [30 juillet 1802]

Mon bon ami, tu auras été longtemps en peine ; mais, quand on est malade, on n'oublie pas son mari, mais bien les jours du courrier. Je suis toujours à Lyon [illeg] M. Petetin me fait reprendre de la glace ; mais il ne me défend plus de manger [illeg] J'ai des douleurs de reins, un gonflement prodigieux et les grosseurs de mon ventre commencent à être douloureuses [illeg] Je prends pour dormir quelque peu de pavots avec beaucoup de modération. La chambre de Charbonnières est louée à d'autres [illeg] Dans ce moment, je délibère si je verrai un autre médecin. Tu sais combien je les crains; mais, lorsqu'on souffre, on s'accroche à tout. Je délibère entre M. Brac qui a connu le premier ce que c'était et un nommé Egonet dont M. Gilibert fait un certain cas. Je voudrais savoir pour qui tu pencherais [illeg] Tu as bien fait de quitter Mme Beauregard d'après sa politesse ; mais je voudrais que cela te fît faire un peu plus d'attention à ta personne et à ta propreté ; car beaucoup pourront le penser et ne pas le dire à toi. Si tu vas à quelque visite, tâche donc d'avoir un peu l'air d'un honnête homme ; cela fera plaisir à ta pauvre femme qui n'en a pas beaucoup [illeg] Je te quitte parce que ma main ne peut plus aller.

Please cite as “L159,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 27 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L159