To Julie Carron-Ampère (1ère femme d'Ampère)   8 décembre 1802

[1442] Mercredi matin [8 décembre 1802]

Pochon, ma bonne amie, est parti ce matin avec 6 louis pour toi et la quittance que tu dois donner à M. Coste. Comme je crains qu'on en fasse un mauvais usage si l'on rompt le cachet de ma lettre et qu'il est très important de dire à M. Coste que la quittance était faite avant qu'il m'envoyât un modèle, auquel je ne me suis pas conformé pour des raisons que tu verras dans ma lettre, je désirerais que tu lui fisses dire que je t'ai écrit que je t'avais adressé depuis plusieurs jours une quittance pour lui et que, comme tu ne l'avais pas encore reçue, tu étais inquiète de ce qu'en aurait pu faire le voiturier, que tu le priais en conséquence[1443] de ne donner de l'argent pour cette quittance qu'à toi ou à Marsil. Ce sera un grand bonheur s'il te remet les 2350 l[ivre]s sur la quittance que j'ai faite sans se douter des raisons qui m'ont empêché de me conformer à son modèle ; mais je serais bien fâché qu'il s'en doutât, car il est certain qu'il nous a rendu bien des services. Je t'embrasse mille fois en attendant une de tes lettres. J'en reçus une petite hier, mais bien petite. C'est la seule qui me soit parvenue depu[is] plus de huit jours. Ce[lui] qui t'aime. A. Ampè[re]

A Madame Ampère, chez Mme Carron, rue du Griffon, maison Simon, vis-à-vis la rue Terraille, à Lyon.

Please cite as “L183,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 26 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L183