From Mlle Ampère (tante d'Ampère)   1803

[1803]

[370]Je ne puis, mon cher ami, hésiter à te parler de ton entreprise de vitriol. Ne connaissant point le commerce, être obligé d'emprunter , les intérêts [illisible] ruine ; tu peux perdre le peu que tu as et quel chagrin j'aurais ! Fais bien des réflexions , écoute tes amis ; ne leur parle pas durement quand ils te disent leur façon de penser . Tu es trop vif , mon cher ami . Tu as de l'esprit  ; tu peux prendre sur toi , écouter toutes [illisible] les raisons avec tranquillité , et tu verras que cela te fera voir les choses avec sangfroid et que tu en jugeras parfaitement. Ne te fâche point contre moi  ; c'est l' attachement le plus tendre qui me fait te dire toutes mes réflexions . Je t' embrasse [371] de tout mon cœur et suis avec la plus tendre amitié. Ne donne ta démission qu'à tête reposée ! C'est une tante qui radote peut-être  ; mais passe \le/ lui ce n'est que la tendresse que j'ai pour toi qui m' occupe jour et nuit. Fais en sorte de n'avoir point de regret ni de chagrin dans tout ce que tu feras .

à Monsieur Ampère, professeur au Lycée à Lyon

Please cite as “L193,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 20 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L193