From Julie Carron-Ampère (1ère femme d'Ampère)   14 janvier 1803

[113]Du Vendredi à midi [14 janvier 1803]

Mon bon ami, les maux de reins que j'éprouvais lorsque tu étais ici augmentaient tous les jours, je prenais de l'élixir et de la terre foliée et j'avais résolu de ne mettre les sangsues que si je ne pouvais plus y tenir [illeg] Je les ai mises hier et suis mieux aujourd'hui, mais, pour te conter quelque chose de plus agréable, je te dirai[114] que j'avais mené notre petit chez Mme Ampère, qu'il fut si gentil, si plaisant que tout le monde l'admirait. Après souper, je le pris sur mes genoux et je le faisais chanter et raconter tout ce qu'il savait. Tout le monde s'entassait autour de moi. Chacun disait :Qu'il est joli, qu'il est plaisant ! Le petit l'entendait et recommençait de plus belle [illeg] Ah, mon bon ami, combien il est doux pour une mère de voir louer ses enfants et combien cette satisfaction doit être plus complète lorsqu'ils sont grands et qu'on[115] remarque en eux des vertus ou des talents que vous leur avez inspirés ![illeg]

[116]A monsieur Ampère professeur de physique à l'école centrale du département de l'Ain à Bourg.

Please cite as “L199,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 20 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L199