From Jean-Marie Périsse-Marsil   28 janvier 1803

[69] [28 janvier 1803]

Bonjour, cher frère et ami. Nous venons d'apprendre avec chagrin les fautes qui se sont glissées dans ton ouvrage * ; mais cela peut se réparer. Mon frère demande que tu envoies le plus promptement que tu pourras\par la poste/ les corrections afin de faire retirer les deux cartons, mais de faire attention à mettre beaucoup de netteté et d'exactitude dans ta copie ainsi que dans la correction des épreuves qu'on te fera passer. Car, autrement, tu sens que, n'étant pas à Lyon, il pourrait encore échapper de nouvelles fautes.[71] Adieu, très cher ami, mon frère se joint à moi pour t'embrasser. Tu penses bien que tout ce qui t'affecte nous affecte aussi et que nous n'avons rien de plus à cœur que de t'obliger. Aussi aurais-tu dû nous écrire directement sans faire part à ta femme de ce petit accident qui ne peut que lui avoir fait de la peine. Je t'embrasse. MARSIL.

Nous trouvons ton idée excellente d'écrire de suite à MM. Laplace et Lacroix que ton éloignement de Bourg ne t'a pas permis de veiller aux corrections, etc. Ci-joint leur lettre. Nous avons aussi pensé que, les dernières épreuves que tu auras corrigées à Bourg étant aussi corrigées ici à Lyon, s'il t'était possible de venir passer un jour à Lyon, nous serions bien plus sûrs de la parfaite correction.

[70]À monsieur Ampère (Professeur de physique et de chimie à l'École centrale), chez MM. Dupras et Olivier, instituteurs à Bourg de l'Ain.

Please cite as “L207,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 25 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L207