From Julie Carron-Ampère (1ère femme d'Ampère)   18 février 1803

[29]Du Vendredi [18 février 1803]

Mon bon ami j'ai reçu ta lettre par Pochon et Marsil tes épreuves, j'ai lu celle de maman et je n'ai trouvé que des choses toutes naturelles d'après ce que tu avais écris et j'avais été plus fâchée de ta lettre qu'attendrie de celle-là. J'ai lu ta réponse et j'ai vu que tu l'as remercié pour toi et pour moi de tout ce qu'elle fait et je ne trouve pas que ce soit des choses frappantes car je ne sais pas ce que c'est. Ta sœur m'a écrit et remercié de sa robe et me recommande de lui donner de tes nouvelles. Je n'ai pas écris mais j'ai envoyé ta lettre. Je conserve tout mon courage pour t'écrire. Je suis forcée de garder le lit ; malgré le[30] beau temps, je souffre toujours de ma douleur à la cuisse. Il n'y a que de la patience à avoir. Adieu mon cher ami, adieu, aime ta Julie, j'espère que tout ira bien.

Si je peux me mieux trouver, je serais bien contente. Je prends toujours des cloportes, de la tisane de persil. Tu remercies ta mère de ce qu'elle fait pour moi. C'est son amour, ce sont mes sœurs qui font vraiment tout ce qui peut adoucir mes maux. Elles ne [illisible] pour ma santé, adieu cher ami, je ne sais rien et je pense que le beau temps te va mener les examinateurs bientôt à Bourg.

[31]A monsieur Ampère professeur de physique à Bourg.

Please cite as “L220,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 19 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L220