From Julie Carron-Ampère (1ère femme d'Ampère)   14 mars 1803

[288]Du Lundi soir [14 mars 1803]

Je t'écrivis vendredi, mon bon ami, et j'ai reçu depuis deux lettres de toi 1 qui m'ont bien fait penser qu'on fait toujours mal de décider pour deux lorsqu'on ne peut pas se communiquer ensemble. Je ferais ce que tu me dis pour le dédit et le bail s'il n'était pas déjà passé pour ton compte et Marsil a signé pour toi. Je n'ai point vu ce propriétaire. Ainsi tu juges qu'il n'est pas possible de revenir là-dessus. D'autant qu'il s'était bien expliqué ne point vouloir de dédit. Mais, dans le cas bien incertain où nous aurions un logement, je crois que nous ne serions pas embarrassés de le sous-louer parce qu'il flatte, et la personne qui le quitte est bien ennuyée de s'en aller. C'est par raison de commerce. Au reste, c'est fait et, ne sachant rien de ce qui peut nous arriver, étant forcés d'ôter nos meubles à la Saint-Jean, je ne chercherais pas avant ce temps-là à nous en défaire [illeg] [289] [illeg]

Parlons du Lycée ! J'espère bien que tu y seras. M. de Jussieu a écrit à M. Bernard que ton ouvrage * avait été bien goûté à Paris, que celui qui remplace Delambre est un[290] de ses amis intimes qui lui a promis de te faire nommer si tu ne l'étais pas déjà.

Voilà ce que je sais de nouveau et que le préfet a fait signifier à tous les locataires du Collège de sortir de suite. Ainsi c'est une preuve qu'on veut organiser cela bien vite. Si j'y suis logée, ce sera une surprise bien agréable ; mais je parierais que non [illeg]

[291]Monsieur Ampère, professeur de physique à l'école centrale à Bourg
(2) Lettres 0228 et 0229.

Please cite as “L233,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 28 March 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L233