From Julie Carron-Ampère (1ère femme d'Ampère)   5 avril 1803

[5 avril 1803]

[36] Mon bon ami j'attends de tes nouvelles [illeg], je marche mieux, et compte sortir demain pour une grande affaire à laquelle je te conseille de penser un peu souvent pour ton compte 1 et de te rappeler que tu ferais bien plaisir à ta Julie si tu étais plus fixe dans tes idées, enfin comme tu étais autrefois. Je ne sais rien, rien du tout de nouveau depuis toi. J'ai vu Ballanche dimanche soir. Il m'a dit qu'il avait vu M. Béranger et que ce dernier lui avait dit qu'il n'y avait plus de logements que dans l'intérieur, par conséquent point pour moi. Mais tout cela ne me persuade pas et me fait croire qu'avec ta nomination tu pourras, comme les autres, loger ta femme. Adieu mon bon ami, adieu je t'embrasse de tout mon cœur. Je n'ai point de nouvelles à te donner et je [illisible] ma lettre.

[37] élise et moi nous nous sommes bien embrassées, bien consolées et bien senti que nous ne pouvions être heureuses ni l'une ni l'autre sans nous aimer comme autrefois. Me voilà le cœur plus content. Je te regrette pour n'en pas jouir avec toi, mais non pas pour t'entendre parler de M. Petit dont je n'ai plus du tout besoin à présent et je vois bien que je ne peux pas sitôt partir pour la campagne.

Monsieur Ampère professeur à l'école centrale du département de l'Ain à Bourg
(2) Il s'agit de faire ses Pâques, la fête de Pâques étant le 10 avril.

Please cite as “L239,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 19 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L239