To François Carron (frère de Julie)   25 juillet 1803

6 thermidor [25 juillet 1803]

Mon frère, je veux t'écrire pour que tu n'oublies pas que je suis au monde. Que pourrais-je te dire. Tu souffres comme moi, tu seras toujours mon frère, n'est-ce pas ! Carron, tu aimeras celui que ta sœur aimait et qui a eu le malheur de lui survivre. On a dit que l'intérêt de mon enfant voulait que je conservasse ma place, je la conserve, je me suis résigné à tout. Ta maman, tes sœurs n'ont point été malades. Elles font pitié. Pauvre frère, tu dois être bien triste aussi.

Adieu. Pense quelquefois à moi. Son frère doit m'être si cher, et tu m'as témoigné tant d'intérêt. Oh, si je pouvais t'embrasser, que j'aurais de plaisir à mêler nos larmes ! Ton frère A. AMPÈRE

A Monsieur Carron, >Rue basse, Porte Saint-Denis, n° 9, à Paris.

Please cite as “L249,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 24 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L249