From Julie Carron-Ampère (1ère femme d'Ampère)   30 novembre 1799

30 novembre 1799

[140]Sur l'air II faut des époux. 1 Après trois ans d'un tendre amour Tu te vois l'époux de Julie. Tu voudrais que ses plus beaux jours Fussent pris sur ceux de ta vie. Son bonheur est tout pour le tien. Souvent le tien elle partage. Oui, quand deux cœurs s'entendent bien, On est heureux dans son ménage. Je voudrais te faire un couplet Qui ne fut ni froid ni trop tendre, Qui peignit un cœur satisfait D'en voir un qui sait bien comprendre \l'entendre/. Ce sort nous unit pour toujours, Toi tendre ami, moi bonne amie ; Et, sans être brûlant d'amour, Heureuse sera notre vie. [141] pour ton bouquet j'ai réuni les fleurs que la saison nous laisse mais le serment qui nous uni pour toi veut mieux que des richesse[s] Pour ton bouquet j'ai réuni Les fleurs données à ta Julie. C'est l'amitié qui les a cueillies ; C'est le don de deux cœurs chéris. J'y joins la couleur qui te plaît. De la tendresse c'est l'emblème Et tous les jours, si tu la mets , Tu penseras que Julie t'aime.

(1) Ces vers pour la Saint-André étaient accompagnés d’une cravate dont Ampère reparle souvent

Please cite as “L26,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 28 March 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L26