To Claude-Antoine Roux (Abbé)   8 février 1805

19 pluviose [8 février 1805]

Monsieur et cher Confrère, d'après tout l'intérêt que vous m'avez mille fois témoigné, l'estime et l'amitié que je vous ai vouées, j'attendais avec impatience l'occasion de me rappeler à votre souvenir. Je désirais également présenter à l'Académie de Lyon le regret de ne pouvoir assister à ses séances et concourir, s'il m'était encore possible, à ses travaux. Le Mémoire ci-joint est un bien faible hommage ; je vous prie, Monsieur, de le faire agréer à l'Académie ; présenté par vous, il ne peut être que bien reçu. J'ai appris avec un chagrin bien vif les peines que vous avez éprouvées ; personne ne doit sentir mieux que moi combien il est cruel de se voir enlever ceux auxquels on a consacré une partie de son existence. Agréez, je vous prie, Monsieur et cher Confrère, les vœux que je fais pour votre bonheur et l'hommage de ma haute considération et de la reconnaissance que je dois à l'amitié que vous voulez bien avoir pour moi. A. AMPÈRE

P. S. Vous savez que notre ami Clerc me remplace. Je n'ai pas besoin de vous prier de le chérir et de vous intéresser à son bonheur autant qu'il le mérite sous tous les rapports.

à M. Roux, Secrétaire perpétuel de l'Académie de Lyon, professeur de mathématiques transcendantes au Lycée de Lyon 1.
(1) Académie de Lyon. Correspondance 1800 à 1807. (Recueil des manuscrits 275, folios 328, 329. Copie par M. Claudius Roux.)

Please cite as “L269,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 26 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L269