From Julie Carron-Ampère (1ère femme d'Ampère)   1800

Printemps 1800

[144] Mon bon ami, je t'écris pour que tu ne sois pas en peine des coliques de ta femme, depuis ce matin j'ai pris du bouillon blanc et cela m'a fait grand bien. Je désire pour toi un bon sommeil pour la nuit prochaine ; je dormirai bien aussi de mon côté ; et demain soir nous pourrons causer tout à notre aise. Je voudrais bien que tu puisses me dire que tu n'as pas eu mal aux dents et que tu t'es bien tiré de ton école centrale . Mon pauvre ami, tu travailles pour nous trois, tandis aussi que je travaille à te faire un être qui t' aimera autant que moi, et je t' assure que c'est[145] bien assez . Adieu, adieu, je t'embrasse de bon cœur à demain au soir. Ferme bien la porte hors que tu sois [illisible] n'a pas autant d'expérience et de prudence que Louison. Je te remercie de la comission que tu m'as fait c'est bien qui m'était nécessaire . Je me trouve bien contente ici ; c'est gentil d'être avec sa mère et ses amis à la campagne ; quand tu viendras, ce sera encore mieux.

[146]A Monsieur Ampère, à Lyon.

Please cite as “L27,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 27 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L27