From Joséphine Ampère (sœur d'Ampère)   23 juillet 1806

[23 juillet 1806]

[70] J'espère mon cher frère que cette [illisible] lettre te trouvera heureux, nous n'aurons plus rien à désirer pour ton bonheur et nous nous réjouissons en y pensant. La tatan me charge de te dire que tu connais sa tendresse pour toi ainsi que ceux qui t' appartiennent lui seront toujours cher. La maman se porte bien, elle t'aime de tout son cœur, ainsi que sa nouvelle fille qu'elle embrasse bien tendrement et toi aussi pour le petit aime son papa de tout son cœur et sa maman l'autre jour il disait qu'il voulait être bien sage pour que sa maman l'aima bien il a fini de lire les veilles du château et tous ses autres livres à présent il les repasse mais cela ne l'amuse plus [71] parce que ce n'est plus nouveau. Il s'en souvient, il n'a plus le plaisir de la nouvo nouveauté si tu peux lui en envoyer pour qu'il ne perde pas l'amour de la lecture tout-à-fait d'autant plus que voilà le temps des moissons où il est à tout moment, à courir dehors et il n'apprend rien il se porte très bien, il est bien grandi. À propos la maman voudrait savoir si c'est vénus qui parait à présent qui se lève en face de la maison sur les huit ou neuf heures. La tatan croit que non. Adieu mon cher frère je t'embrasse de tout mon cœur, fait de ma part mille très tendres amitiés à ma sœur que je ne connaîs pas encore mais que j'aime comme si je la connaissait, il ne manque à ma satisfaction que ce plaisir. J. Ampère

[72] A monsieur Ampère, rue Faubourg Poissonière n°10 à Paris

Please cite as “L296,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 24 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L296