From Daburon (Abbé)   14 septembre 1806

[10] Lyon 14 7 [septembre] 1806
Monsieur et cher ami,

J'avais des inquiétudes, votre lettre les a dissipées. Vous avez vraiment fait un heureux. C'est, je le vois bien et votre excellent cœur m'en est un sûr garant , ce qui peut encore ajouter au bonheur de votre position. Oui, mon cher ami, grâce à vous, la plus parfaite sécurité a succédé à des craintes qui tous les jours acquéraient un nouveau degré de force, parce que je ne pouvais expliquer votre silence que[11] par l'impossibilité où vous deviez être de rien m'annoncer de satisfaisant. Que ne dois-je pas à l'estimable M. Degérando pour tous ses bons offices. Vous, mon cher ami, qui êtes accoutumé à lire dans mon cœur, soyez, je vous en supplie, l'interprète de ma reconnaissance. Je n'ai pas manqué d'écrire une lettre de remerciements à S. A. S. Mgr l'architrésorier ; ce qu'il a bien voulu faire pour moi, je l'attribue encore à la recommandation de votre ami. Le succès me parait infaillible et je ne doute pas de l'empressement que vous aurez de me l'annoncer. M. Bracq, à qui j'ai fait voir la partie de votre lettre qui vous intéresse, en a été enchanté et me charge de vous faire ses compliments. Mes sentiments vous sont connus. Vale et ama. DABURON.

[12]à Monsieur Ampère, répétiteur d' analyse à l'École Polytechnique, à Paris, faubourg Poissonnière, n° 1.

Please cite as “L298,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 26 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L298