From Daburon (Abbé)   23 octobre 1806

[23 octobre 1806]
[13]Mon très cher ami,

Je n'ai d'autre motif d'espérance que celui qu'il m'a semblé trouver dans votre lettre. Après ces mots : tout s'arrangera sûrement à votre satisfaction, vous ajoutez : voilà ce que M. Degérando m'a chargé de vous dire : mais le silence de S. A. S. l'archichancelier, à qui j'eus l'honneur d'écrire dès que vous m'eûtes instruit des démarches qu'il avait bien voulu faire en ma faveur auprès de S. Em. le Cardinal de Spina, le passage de celui-ci à Lyon dont il m'a été impossible d'être averti me donnent lieu de craindre que tout ne soit manqué, et cependant les vacances vont finir, Mlle La Branche a cédé son pensionnat et me voilà sans place,[14] n'osant prendre aucune détermination. Convenez, mon bon ami, que ma position est un peu embarrassante. Une crainte trop fondée d'importuner M. Degérando m'empêche de lui faire part de mes incertitudes. Daignez, mon excellent ami, lui en toucher un mot.

Il est si bon qu'il ne vous refusera pas une explication sur les obstacles qui paraissent s'opposer à ma nomination, ou sur l'époque à laquelle elle pourra avoir lieu. Pardon, cher ami, des peines que je vous donne. Témoignez à M. Degérando toute ma reconnaissance. Il mettra le comble à ses bontés pour moi par une réponse qui puisse fixer mes doutes, ne fût-elle pas favorable. Conservez-moi votre amitié ; elle m'honore, elle fait mon bonheur. Adieu, cher et excellent ami. DABURON.

A Lyon, montée Fourvière, n° 45.

[15]A M. Ampère, secrétaire du Bureau des arts et machines, rue Poissonnière, n°30, à Paris

Please cite as “L302,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 19 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L302