From Pierre-Simon Ballanche   5 juillet 1807

[2] Lyon ce 5 juillet 1807

Mon cher Ampère je savais ce qui vous est arrivé lorsque j'ai reçu votre lettre hier. Cette catastrophe était facile à prévoir. Elle m'a plus chagriné qu'étonné. Vous avez bien eu tort de ne pas m'en écrire de suite, car j'ai été dans une peine horrible à votre égard, d'autant plus que la lettre de M. Degérando à Camille peignait les choses des plus noires couleurs. Votre lettre m'a rassuré. J'y ai trouvé plus de calme que je ne m'attendais d'y en trouver. Vous avez beaucoup souffert, mais vous ne souffrez plus. Le charme est brisé. Racontez-moi tous les détails, mon cher Ampère, que je sache jusqu'à quel point vous avez été tourmenté et méconnu.

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Je suis pressé par l'heure du courrier. Je ferai votre commission de chocolat, mais mon cher pourquoi ne m'avez-vous pas écrit plus tôt à ce sujet ? Croyez-vous donc que je ne puis pas faire pour vous quelques petites avances ? Comptez un peu plus sur votre ami. Simon Écrivez-moi souvent

A Monsieur Ampère chez M. Beuchot rue S[ain]t André des Arts n°58, S[ain]t Germain à Paris

Please cite as “L322,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 23 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L322