To Jenny Potot-Ampère (2ème femme d'Ampère)   21 novembre 1807

[29] 27 9bre [novembre] 1807
Madame,

vous avez laissé sans réponse la lettre que je vous ai écrite au moment où je me vis forcé de quitter la maison de Monsieur votre père, en apparence pour me rapprocher de vous, mais dans la réalité, et vous le savez très bien, pour mettre fin aux peines dont on m'accablait. J'ai prié un de mes amis de vous en parler avant mon départ pour Lyon ; je n'ai point reçu de réponse. Je cherche à me persuader que votre conduite est plutôt l'effet d'une influence étrangère que de votre propre mouvement. Je vous offre un moyen de me le prouver. Venez vous réunir à moi pour vivre ensemble comme[30] j'avais droit d'y compter ! Je vous attends dans l'appartement que j'ai choisi, sur votre refus de le faire, rue Cassette, n° 22. Il ne tiendra qu'à vous d'y être heureuse. Ne me forcez pas, je vous en conjure, de vous y appeler par d'autres moyens ! Je répugne à y recourir ; mais j'ai trop différé pour attendre maintenant votre réponse plus de trois jours. Lundi 30 novembre sera le dernier des trois. Je ne puis me persuader que vous-même n'attachiez du prix à retrouver votre mari. A. AMPÈRE

Please cite as “L340,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 19 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L340