To François Carron (frère de Julie)   25 février 1808

[35] Jeudi 25 février [1808]
MINISTÈRE DE L'INTÉRIEUR

J'ai eu bien du regret, mon cher frère, de ne t'avoir pas trouvé hier ; c'était le premier moment dont je pouvais disposer depuis plusieurs jours que je désirais bien te voir. Notre excellente mère, Mme Carron, m'a aussi écrit une lettre dont j'ai été très touché, elle est pleine de la tendresse pour ses enfants dont son cœur a toujours été plein. Il m'est impossible d'aller demain chez toi ; mais, après-demain samedi, je m'y rendrai à 6 heures du soir. J'aurai un grand plaisir à te voir et à causer un peu avec toi. Cependant, si tu avais affaire ce jour à cette heure-là,[36] ne te gêne pas pour te trouver chez toi, parce que, ne te trouvant pas, j'y retournerais dans quelques jours ! Si je te trouve, ce sera un grand plaisir pour moi. Je t'écris du Bureau consultatif où je suis heureusement arrivé un des premiers ; mais voilà les autres, il faut travailler avec eux. Adieu, mon cher et bon ami, je t'embrasse de tout mon cœur.

Ton frère et ami, A. AMPÈRE.

Please cite as “L345,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 20 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L345