From Jean-Marie Périsse-Marsil   7 janvier 1811

[52] Lyon le 7 janvier 1811
Cher frère et bon ami

[illeg] [53] [illeg] depuis qu'il a plu à notre Recteur de l'Académie de choisir et nommer pour libraires des gens établis depuis peu, qui ne s'étaient jamais mêlés de faire le commerce des livres classiques et, pour assurer leur affaire, de les indiquer comme étant l'unique magasin où il fallait acheter les livres de classe. Tu ne saurais te figurer comme cette espèce d'ordre a été suivie de point en point par tous les chefs d'institution et professeurs, soit de la ville, soit des départements voisins, tant ils ont craint de déplaire à M. le Recteur. C'est ainsi que nous, qui, depuis plus de 50 ans, étions libraires en titre des collèges et qui avions fait des avances considérables pour l'impression des livres classiques, dont nous avons encore plus de 100 000 francs en magasin, nous nous trouvons tout à coup ruinés par ce coup fatal, et cela faute d'avoir eu des amis dans l'Université, qui nous aient prévenus que la place de libraire de l'Académie de Lyon était à la nomination du Recteur de Lyon, tandis que nous l'attendions du Grand Maître de l'Université.[illeg] [54] [illeg]

A monsieur Ampère, inspecteur de l'université, professeur à l’École Polytechnique, rue [du ]Pot de fer n°12 au coin de la rue de Mézières à Paris Cour du Commerce

Please cite as “L374,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 27 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L374