To Claude-Julien Bredin   1813

1813

De tout ce que tu m'as jamais écrit, il n'y a rien de plus vrai que ce que tu me dis sur cette absurde manie de me tourmenter moi-même. Oh, si je pouvais savoir rester tranquille. Mais non, il faut penser malgré moi à ce qui me tourmente. Je ne t'ai pas écrit ces jours-ci parce que j'étais accablé de ce chagrin qui me presse de pleurer dès que je veux écrire à ceux que je me reproche tous les jours d'avoir abandonnés. Aujourd'hui, je suis plus tranquille, comme si j'étais épuisé de souffrir.

Please cite as “L432,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 26 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L432