To Claude-Julien Bredin   17 avril 1813

[309] Samedi soir 17 avril [1813]

Enfin me voilà content, mon bon ami ! M. Maine de Biran vient de me dire que ta nomination à la place de Directeur de l'école vétérinaire de Lyon a été signée aujourd'hui à 2 heures par le Ministre.

C'est une nomination provisoire en attendant celle de l'Empereur lui-même, mais qui te donne l'entière certitude de celle-ci, et tous les mêmes droits et avantages. J'attends de moments en moments de tes nouvelles. Voilà déjà quelque temps que je n'en ai point et que mon cœur souffre de cette privation de tout ce qu'il désire le plus. A présent il n'est plus temps de m'écrire à Paris, puisque je vais partir dans quelques jours. Mais, je[310] te le demande en grâce, écris-moi poste restante à Clermont, où je serai bientôt ; de là j'irai à Moulins en revenant un peu sur mes pas, et puis à Lyon, où j'espère t'embrasser avant trois semaines ; je ne m'en sens pas de joie.

Adieu Bredin, adieu mon vrai, mon excellent ami ! Ampère t'embrasse de toute son âme.

[311]Directeur de l'École vétérinaire, ex-professeur d'anatomie à la même école, à Lyon (Rhône)

Please cite as “L446,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 26 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L446