From Julie Carron-Ampère (1ère femme d'Ampère)   12 novembre 1800

[183]Du mercredi soir

Mon bon ami, je t'écris avec vérité que je suis bien ; aussi bien que tu me vis dimanche, mon dévoisement est passé et mon petit m'a laissé dormir encore cette nuit ainsi j'espère que mes forces reviendront pour [illisible] tout de bon et que mon petit ne sera plus si pénible pour moi. Aujourd'hui il a trois mo[is] 1 et il a été charmant ainsi j'espère qu'il continuera. Tu as oublié tes bottes je tacherais de te les faire poster ainsi que ton gilet. N'oublie pas de m'écrire le prix de l'huile et tu enverras ta lettre au cabaret de Boy car il ne faudrait pas le faire attendre [illisible] elle s' embarrasserait er pourrait se gâter . Adieu Adieu, j'ai écrit à Carron j'espère qu'il verra M. Cayre et peut-être pourra-t-il quelque chose. Adieu encore je t' embrasse bien fort parce que je me porte bien, dis bien des choses à ma sœur et ne porte pas ton habit neuf à la pluie car nous avons ici le grand parapluie. N'oublie pas [illisible] et M. Jordan.[184] Il faut faire mettre l'adresse de Carron à mon beau-frère, car nous ne la savons pas. Tu la liras et, si tu ne la trouves pas bien, tu pourras la laisser et tu me diras ce que tu veux que j'écrive.

Monsieur Ampère, dans la grande rue Mercière, n° 18, à Lyon.
(2) Cette indication date la lettre.

Please cite as “L46,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 25 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L46