From Claude-Julien Bredin   20 janvier 1814

[302] 2 janvier 1814

Mon ami [illeg] [303] je te remercie de tes offres. Tu es bien bon. Je te reconnais bien là. Mais non seulement je ne veux pas fuir un danger que je ne crois pas si prochain ; mais encore je ne le pourrais pas si je le voulais : je dois rester ici jusqu'à ce que des ordres supérieurs m'appellent ailleurs [illeg] [304] D'Ambérieux est ici ; il a fui devant des ennemis qui sont encore bien loin de chez nous [illeg] Un trait physiognomonique.

L'autre jour, je rencontre un prêtre qui me dit : Je sors de chez une dame que la peur des Russes met dans un état affreux d'abattement, interrompu par de violents accès de désespoir ; elle pleure, elle se désole en pensant qu'on lui prendra toutes ses richesses ; et cependant c'est une dame de la plus haute piété. - Alors il vous a été facile de la consoler. - Non, cela n'était pas facile ; car elle a fait dire plus de 50 messes pour demander au bon Dieu l'arrivée des Russes... Ne me dis pas que c'est individuel ; je sais que non, je ne le sais que trop bien [illeg]

A monsieur Ampère Cour du Commerce, n° 19 près de la rue des Fosses S[ain]t Germain à Paris

Please cite as “L465,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 26 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L465