Ce jour si doux à ma tendresse
Revient éclairer mon bonheur.
Ah, s'il pouvait voir la tristesse
Bannie à jamais de ton cœur !
S'il apportait à ma Julie
L'oubli des maux qu'elle a soufferts,
Que ces instants , o mon amie,
Me deviendraient encore plus chers !
A cette espérance chérie
Le ciel répond par ses faveurs,
Et les épines de ta vie
A sa voix se couvrent de fleurs.
Je vois de tout ce qui te touche
ses dons augmenter le bonheur,
Le sourire embellir ta bouche
Et la paix habiter ton cœur.
Je vois les heureuses années
Qu'au sein du repos le plus doux
Te fileront les destinées,
Entre ton fils et ton époux.
Le ciel aux maux de l'innocence
Met bientôt un terme... Ah ! Crois-moi,
S'il existe une récompense
pour les vertus elle est à toi.
Please cite as “L48,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 20 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L48