From Claude-Julien Bredin   24 juin 1814

[316] 24 juin 1814

[illeg] Je suis dans un état bien douloureux : ce n'est plus mon cœur qui souffre, c'est mon âme. C'est ce qu'on appelle une maladie imaginaire. Je n'en connais pas la cause ; je ne sais rien qui puisse avoir agi sur moi, ni au physique, ni au moral pour me plonger dans ces abîmes de tristesse, de découragement, de désespoir.[illeg] On se moque des pauvres diables qui sont hypocondriaques. Qu'y peuvent-ils faire ? Mon imagination a beau se tourmenter depuis trois jours pour trouver une idée douce et agréable ; tout m'est amer et âcre. Ni le présent, ni le passé, ni l'avenir ne me présentent rien que de très douloureux.[illeg] [317] [illeg]

Please cite as “L486,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 5 May 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L486