From Claude-Julien Bredin   18 juillet 1814

[318] 18 juillet 1814

[illeg] Tu sais bien que je suis l'homme de la douleur. Ballanche m'appelle le Job de Lyon. Mais notre ami se trompe ; je souffre, et voilà tout ce qu'il y a de commun entre le vieil arabe et moi [illeg]

J'ai lu Benjamin Constant * sur les conquêtes et l'usurpation ; je te remercie de me l'avoir conseillé. C'est un ouvrage de premier mérite [illeg] [319] [illeg] Oh, mon pauvre Ampère, te rappelles-tu que, dans nos premiers voyages à Poleymieux, tu trouvais que j'avais une trop mauvaise opinion des hommes ? Oh, quelle était donc ton erreur ! Tu dois en être bien revenu ! [illeg] Quoi, Dieu aurait créé une âme aussi sublime que celle de l'homme, et il n'aurait pas eu la puissance ou la volonté de le préserver, cet admirable hommage, il n'aurait pu [320]de la corruption ! [illeg] La liberté, c'est librement qu'il nous l'a accordée, et tu ne regardes pas l'allégorie du paradis terrestre comme le seul mot de l'énigme.

[illeg] Si j'avais le temps de te dire combien ton Jacopo Ortis * est arrivé à propos. J'ai lu la moitié du premier volume. [illeg]

A monsieur Ampère Cour du Commerce n°19 près de la rue des Fossés S[ain]t Germain à Paris

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