From Claude-Julien Bredin   28 juin 1815

[330] Lyon 28 juin 1815

Ton inquiétude sur ton fils m'avait vivement ému. Tes autres inquiétudes, si elles sont telles que je les crois deviner, ne sont que trop bien fondées. Les événements qui se préparent m'effrayent comme toi [illeg] ; ils sont énormes [illeg] ; mais ce n'est pas le principal [illeg] [331] [illeg] chez nous, à présent, quelle que soit l'issue des événements, le résultat sera le mal. Quel que soit le gouvernement, il ne portera que des fruits mauvais. C'est affreux à dire ; crois-moi, c'est affreux à penser. Je voudrais bien être maître de penser autrement. Mon âme desséchée ne peut se faire des illusions semblables à celles qui te soutiennent.

La nuit dernière, on a arrêté 60 ou 80 personnes entre Moulins et Pierre-Benoîte. Ils attendaient, dit-on, des voitures pleines de fusils ; ils voulaient s'en emparer. Il entrait dans leur plan de venir nous attaquer pour s'emparer de nos canons. J'en doute ; cependant c'est possible

[illeg] [332] [illeg]

[333]A Monsieur Ampère, inspecteur général de l'Université impériale, cour du Commerce, n° 19, près de la rue des Fossés-S[ain]t-Germain, à Paris

Please cite as “L515,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 2 May 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L515