From Claude-Julien Bredin   10 juillet 1815

[334] Lyon 10 juillet 1815

[illeg] Que se passe-t-il à Paris ? Nous ne savons que ce que disent les journaux ; rien de plus, et cela n'est pas très clair !

Quant à nous, notre sort n'est pas encore décidé. On fait de grands préparatifs de défense. L'armée autrichienne est très près de nos murs ; la petite armée du duc d'Albufera est autour de Lyon. On reste en présence. Comment cela se terminera-t-il ? [illeg] Les raisonnements que j'entends sur tout cela me font tout à la fois horreur et pitié. Hier encore j'ai vu un homme que je croyais devenu furieux de ce qu'on n'avait pas fait brûler Paris plutôt que de le livrer. [illeg] L'honneur national eût été sauvé. Un autre était scandalisé de ce que je désirais la paix ! [illeg] Et nous nous disons chrétiens ! [illeg]

[335]Tu dois bien souffrir, pauvre ami, de tous les maux qui affligent la patrie et j'ai peur que tu n'aies encore à t'affliger. Le mal est profond ; je ne conçois pas comment il peut être guéri.

Adieu. Bien des amitiés à Ballanche.

Please cite as “L516,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 2 May 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L516