To Claude-Julien Bredin   28 octobre 1817

[28 octobre 1817]

Cher ami, tu m'as écrit deux lettres, dont je te remercie mille fois : l'une détaillée comme je voudrais qu'elles le fussent toutes ; l'autre, beaucoup plus courte, contient des choses qui me la rendent bien précieuse. Tu m'y parles d'un ecclésiastique, avec qui tu as eu des conférences et qui probablement recevra ta confession. Si j'étais assez heureux pour voir cela, que de grâces j'aurais à offrir à Dieu ! Depuis longtemps je lui demande de marquer, dans ta vie comme dans la mienne, une entière séparation entre le passé et le présent. Je le supplie de te permettre de suivre en tout point, non seulement ses commandements mais ceux de son église, de cette église conduite par l'esprit de Jésus-Christ, malgré le mal qu'apporte jusque dans son sein la liberté déchue de l'homme.

Écris-moi si tu as lu l'ouvrage de psychologie de M. de Biran, si tu l'as prêté à quelqu'un qui s'occupe un peu de ces matières-là. Je travaille sans cesse à préparer un livre sur le même sujet. Le tableau imprimé que je t'ai envoyé en est le texte. A. Ampère

Please cite as “L557,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 19 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L557