From Claude-Julien Bredin   5 octobre 1818

[354] 5 octobre 1818

[illeg] [355] [illeg] [illeg] Je vais te dire ce que je pense du ralentissement de notre correspondance ou plutôt je me bornerai à appeler ton attention sur quelques circonstances.

Notre correspondance n'a jamais été aussi active qu'en 1816 et 1817.

En 1817 tu m'as écrit 28 lettres, je t'en ai écrit 30, dont plusieurs étaient des volumes.

En 1816, je t'ai dit des choses que j'aurais voulu te cacher, mais que j'ai voulu te dire. Après de tels aveux, comment veux-tu qu'il y ait, dans mon cœur, quelque chose qui m'empêche de t'expliquer toutes les pensées de mon âme ?

Mon ami, je n'ai été gêné qu'un moment avec toi et je te l'ai dit :[356] c'est lorsque, dans nos discussions sur le catholicisme de nos jours, tu as paru douter de mon entière bonne foi.

Il y a sept ou dix ans, nos opinions en religion étaient plus divergentes qu'elles ne le sont depuis deux ans. Cela n'a pas altéré nos sentiments.

Réfléchis sur nos discussions et vois si je n'ai pas toujours parlé avec une entière liberté !

[illeg] [illeg]

Examine-toi sous le rapport des choses que tu me reproches et vois si la différence de nos opinions sur[357] l'église catholique ne t'a pas quelquefois donné envers moi une sorte de gêne ! [illeg] [illeg] [358] [illeg]

Please cite as “L568,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 27 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L568