Mon bon ami qu'il m'en a coûté de te laisser dans l'inquiétude si longtemps ; mais la poste n'est pas venue et je n'ai put trouver aucune occasion. J' aurais voulu que tu susses que notre petit s'est très bien porté la nuit qui suivit ton départ il dormit passablement et comme Françoise avait bien dormi 9 nuits je la laissais bien [illisible] elle se leva de bon matin et ta Julie dormit et, en reprenant ses forces , elle reprit un peu sa gaîté. Le soir, nous rîmes avec élise et maman de ma malice de la veille qui ne laissait de paix à personne .
[109] Lorsqu'on est bien ennuyé , on n'a guère de raison ; \mais,/ mon bon ami, cela n' empêche pas d'aimer toujours ceux qui nous rendent service. Adieu adieu je vais écrire à ma soeur [illisible] que mon petit dort, il se porte très bien à présent mais il a prit la soupe en aversion et n'en veut presque plus mais comme il n'est pas malade je ne m'épuise pas à lui donner à téter ainsi ne te tourmente pas.
Adieu mon bon ami, adieu je t'embrasse de tout mon cœur pour moi et ton petit. Je voudrais bien savoir si tu a été bien fatigué des mauvaises nuits et de ton voyage [illisible] à samedi soir s'il pleut tu prendras bien la diligence J'ai été à la messe ce matin. C'est une chose que j' aurais dû faire depuis longtemps ; mais mon petit est l'excuse a tout. Adieu, adieu, je te quitte et t' assure que je me porte mieux depuis ton départ.
Please cite as “L58,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 17 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L58