Mon bien cher ami, comme c'est demain le jour de ma naissance, tu ne me refuseras pas de venir dîner avec moi. Ainsi je t'attends demain jeudi vers 5 heures ; mais, si tu viens plus tôt, tant mieux, car je serai bien sûrement chez moi longtemps avant cette heure-là.
Voilà un temps qui fait plaisir après un froid si rigoureux ! Il y a bien de la patrouille ; mais on vient en fiacre et du moins on ne gèle pas. Comme je me porte bien maintenant, nous irons passer la soirée à l'Abbaye-au-Bois, où je me reproche beaucoup de n'être pas allé depuis le lendemain du jour de l'an 1. Je t'embrasse un million de fois. Ampère.
Si tu vois Dupré, amène-le ; comme c'est au hasard de la fortune comme tu m'as conseillé de le faire, je n'ose l'inviter directement.
Please cite as “L585,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 28 March 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L585