From Humphry Davy   10 février 1821

[277] 23 Grosvenor Street Febr. 10. 1821
Dear Sir,

I am very much obliged to you for the copies you have been so good as to send me of your work * on the Electro-magnetic phenomens and wich I have perused with great interest. Your views are always full of novlety and ingenuity and will receive that profound attention, that they merit, from the philosophers of all countries. Before I know that you were pursuing M. Œrsted's experiments, I had myself entered into some researches on the subject, and I communicated to the Royal Society a short paper containing an account of them ; they are published ; but I find that they have lost the merit of novelty ; for most of my observations I have occured to other philosophers.

Some of the facts that I observed, led[278] me to doubt of the identity of electricity and magnetism (1), and my doubtes are rather increased then removed by some new experiments, such as experiments showing the power of very bad electrical conductors to become magnets, and the absolute indifference of strong electrical currents passing through air, to each other and to the magnet.

I shall be very glad to receive your farther elucidations on this obscure and important subject.

Permit me to thank you for the very flattering manner in wich you allude to my election as president of the Royal Society. The ambition of my life is to be usefull in promoting the progress of science, and I hope my worthy brethren of the Royal Academy of Sciences will make use of my humble services in this country on all occasions connected with this important object.

I beg to be particularly remembered to my friend M. Underwood when you see[279] him ; tell him I have not forgotten his little collection of volcanic specimens. Believe me to be, Dear Sir, your obt. humble sert.. H. DAVY

My wife desires her compts to you.

[280]Traduction de la lettre précédente.

Monsieur,

je vous remercie beaucoup des exemplaires que vous m'avez envoyés de votre ouvrage * sur les phénomènes électromagnétiques. Je l'ai examiné avec un intérêt très vif. Vos vues sont toujours pleines de nouveauté et d'ingéniosité et recevront des physiciens de tous les pays la profonde attention qu'elles méritent.

Avant de savoir que vous poursuiviez les expériences de M. Œrsted, j'avais moi-même entrepris quelques recherches sur le même sujet. J'en ai rendu compte dans un petit mémoire que j'ai lu à la Société Royale et qui est publié ; mais je reconnais que les résultats de mes recherches ont perdu le mérite de la nouveauté, puisque la plus grande partie de mes observations se sont présentées à d'autres physiciens.

Quelques-uns des faits que j'ai observés m'ont conduit à douter de l'identité de l'électricité et du magnétisme ;[281] et mes doutes sont plutôt augmentés que dissipés par quelques nouvelles expériences telles que celles qui montrent la faculté qu'ont de très mauvais conducteurs électriques de devenir des aimants et l'indifférence absolue où de forts courants électriques passant à travers l'air demeurent l'un par rapport à l'autre et par rapport à l'aimant.

Je serai bien aise de recevoir vos éclaircissements ultérieurs sur ce sujet obscur et important.

Permettez-moi de vous remercier de la manière flatteuse dont vous parlez de mon élection à la présidence de la Société Royale. L'ambition de ma vie est d'être utile à l'avancement de la science et j'espère que mes dignes confrères de l'Académie royale des Sciences emploieront mes humbles services dans toutes les occasions liées avec cet important objet.

Je vous prie de me rappeler particulièrement au souvenir de mon ami M. Underwood quand vous le verrez. Dites-lui que je n'ai pas oublié sa petite collection d'échantillons volcaniques. Ma femme vous fait ses compliments. H. DAVY

Please cite as “L595,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 28 March 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L595